L’opposition angolaise a manifesté ce samedi à Luanda. C’était le premier grand rassemblement depuis les élections contestées de 2022. L’Unita, le principal parti d’opposition, dénonce la gestion du pays par le président João Lourenço et son parti, le MPLA, au pouvoir depuis l’indépendance du pays.
« Lourenço dégage », « Le peuple meurt de faim », « Nous ne voulons plus de la dictature »… Voilà quelques-uns des slogans que l’on pouvait lire hier dans les rues de Luanda lors de la manifestation pacifique, qui a rassemblé plusieurs milliers d’Angolais. Le pouvoir angolais est sous le feu des critiques, car il est accusé de ne pas agir pour lutter contre la faim qui gagne du terrain et n’épargne plus les classes moyennes.
Selon l’ONU, 2 millions d’Angolais ont besoin d’aide pour se nourrir correctement. Dans ce pays pourtant deuxième producteur de pétrole sur le continent africain. En cause, l’interminable sécheresse qui frappe l’Afrique australe, la pire depuis 40 ans en Angola. Elle fait des ravages sur les cultures et ampute les revenus, puisque que 85% des Angolais travaillent dans l’agriculture.
Début octobre, les évêques catholiques angolais ont interpelé le chef de l’État en l’intimant de faire de la lutte la faim une « priorité ». De plus en plus de gens font les poubelles, avaient-ils alerté.
Un appel à manifester lancé au nom des citoyens quelle que soit la couleur politique
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