Longtemps cantonnée à la fabrication de substances actives et de médicaments génériques, la Chine s’impose désormais comme l’un des centres mondiaux de la recherche pharmaceutique. Le pays a enregistré 7 100 essais cliniques en 2024, contre 6 000 aux Etats‑Unis, selon la plateforme internationale des essais cliniques de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Et 39 % des 2 162 essais cliniques d’oncologie lancés à travers le monde l’ont été en Chine. Oncologie, immunologie, maladies rares… en moins de dix ans, la Chine a rejoint les Etats-Unis et l’Europe parmi les pays qui découvrent et mettent au point le plus grand nombre de traitements innovants.
Fondée en 2012 dans la province du Guangdong, Akeso Biopharma est aujourd’hui l’une des biotechs chinoises les plus en vue. Sa fondatrice, Michelle Xia, avait décroché son doctorat au Royaume‑Uni avant de rejoindre Bayer aux Etats‑Unis, puis de rentrer en Chine. Son entreprise a développé l’ivonescimab, un anticorps innovant qui, dans certains essais chinois de phase III, a surpassé les performances de Keytruda, le médicament phare de Merck aux 30 milliards de dollars de ventes en 2024. Si ce succès clinique en Chine est un signal fort de montée en gamme, l’ivonescimab n’a pas encore conquis les marchés occidentaux.
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