Au moins 82 Kényans auraient été enrôlés de force aux côtés de l’armée russe dans la guerre en Ukraine. C’est ce qu’a révélé, dans son édition du 15 décembre, le quotidien kényan The Nation, qui a pu consulter des câbles diplomatiques envoyés par l’ambassade du Kenya en Russie à son ministère des affaires étrangères. Dix-huit hommes auraient regagné leur pays grâce à l’aide de leur ambassade, a dévoilé la presse kényane le 17 décembre.
Un rapport de l’ambassadeur kényan à Moscou, Peter Mathuki, liste les identités, les contacts, les dates d’entrée sur le territoire russe et les lieux d’affectation des 82 citoyens identifiés. La plupart, dépourvus de toute formation militaire, n’avaient jamais tenu une arme de leur vie avant d’être enrôlé. Après une formation express de cinq jours dans des camps d’entraînement, ils ont été envoyés sur la ligne de front.
Selon les documents consultés par The Nation, vingt Kényans seraient passés par le camp Novaya Tavolzhanka de Belgorod, à quelque 700 kilomètres de Moscou, depuis le mois d’août. Vingt-neuf auraient fréquenté le camp d’Istra, à l’est de la capitale. Trois d’entre eux auraient été secourus par leur ambassade à la mi-septembre. Parmi les vingt-six ressortissants kényans passés dans un camp de Saint-Pétersbourg depuis le 4 décembre, quatre auraient été rapatriés au Kenya, quatre autres seraient hospitalisés à Moscou pour des blessures, notamment des amputations et des fractures à la main. Deux autres auraient transité par Rostov-sur-le-Don. Les derniers n’auraient pas été localisés par leur ambassade.
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