Après plusieurs semaines de négociations, le gouvernement a finalement cédé face aux demandes des syndicats agricoles et décidé, vendredi 12 décembre, d’élargir la zone vaccinale pour tenter de juguler la progression de la dermatose nodulaire contagieuse. Cette maladie touchant les bovins mais non transmissible à l’homme a fait irruption pour la première fois en France en juin et s’est étendue depuis à huit départements, mettant en péril la filière bovine française et ses exportations à l’étranger.
C’est la détection d’un nouveau foyer en Ariège, mardi en fin de journée, qui a accéléré la prise de décision du ministère de l’agriculture, alors que les débats semblaient mis en suspens à l’issue du Comité national d’orientation de la politique sanitaire animale et végétale (Cnopsav) qui s’était tenu un peu plus tôt le même jour. Lors de cette réunion d’échanges réunissant les principaux acteurs de la filière bovine, le ministère avait seulement acté des « réflexions et [des] échanges sur les perspectives de vaccination en 2026 ».
Avec ce nouveau foyer identifié dans le village des Bordes-sur-Arize, théâtre d’affrontements jeudi entre gendarmes et agriculteurs opposés à l’abattage du troupeau, une nouvelle zone réglementée a été instaurée conformément au protocole en place, dans un rayon de cinquante kilomètres autour du foyer. Elle prévoit, comme dans les deux autres zones réglementées encore actives dans le Jura et dans les Pyrénées-Orientales, une restriction renforcée des mouvements d’animaux et une surveillance vétérinaire accrue, ainsi que la vaccination obligatoire de tous les bovins.
Il vous reste 78.78% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.











