Deux ans après l’irruption de ChatGPT en novembre 2022, le constat initial n’a pas été démenti : le secteur bancaire, gros producteur de données et gros consommateur de technologie, est un utilisateur naturel de l’intelligence artificielle (IA). Pour autant, l’état des lieux est loin de refléter une révolution des usages. « On est dans une phase d’atterrissage de la “hype”, résume Mathieu Gosselin, associé au cabinet de conseil Bartle. La révolution est bien là même si elle est plus lente qu’espéré au départ. »
Les cas d’usage de l’IA dans le secteur sont pourtant « innombrables », assure Yves Tyrode, directeur général digital et paiements du groupe BPCE. BNP Paribas en évoque 750 déjà en production tous métiers confondus et Société générale, 300. Le potentiel est donc énorme et l’utilisation à grande échelle a commencé. Mais ces premières applications concernent plutôt des activités bancaires sans contact direct avec la clientèle.
L’IA étudie ainsi déjà des dossiers de demande de crédit immobilier, dans lequel s’empilent des documents de nature multiple et pas toujours standardisés. Elle est aussi capable d’éplucher la documentation transmise par une entreprise pour, par exemple, recenser ses bâtiments et dresser leur bilan énergétique.
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