Alors que Damas célébrait la fin de la dictature des Assad en décembre dernier, les habitants du gouvernorat de Quneitra, dans le Golan syrien, voyaient l’armée israélienne débarquer dans plusieurs villages. Les raids quotidiens effrayent la population, qui craint que l’occupation « temporaire » de la zone démilitarisée depuis 1974 ne devienne permanente.
Un monticule de terre et des blocs de pierre bloquent le bout de la rue principale. Quelques centaines de mètres plus loin, une large bande noire de remblai se démarque de l’horizon. Et un bruit incessant de pelleteuses. « Ils creusent une tranchée de trois mètres de large et six mètres de profondeur, explique Ahmed Ali Tahar, maire d’Al-Hurriyah, gouvernorat de Quneitra, dans le Golan syrien. Ils ont commencé il y a quatre mois, comme s’ils savaient que Bachar (al-Assad) allait tomber. »
Mais le 8 décembre 2024, tout a changé pour les habitants d’Al-Hurriyah. « Nous étions si contents de la chute de Bachar mais Israël a gâché notre joie, raconte le maire du village de 1 000 habitants. Ils sont arrivés deux jours après avec leurs chars et leurs bulldozers. »
« Ils disent que nous avons des armes mais nous n’en avons pas. Il n’y a pas de groupe armé ici », poursuit le sexagénaire, ils « empêchent les gens de circuler librement ».
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