La cour d’appel de Barcelone a annoncé, vendredi 28 mars, avoir annulé la condamnation de l’ex-star du FC Barcelone Dani Alves à quatre ans et demi de prison pour le viol en 2022 d’une jeune femme dans une discothèque de Barcelone. La condamnation de l’ancien international brésilien, prononcée en février 2024, a été marquée par « une série de manquements, d’imprécisions, d’incohérences et de contradictions sur les faits, l’évaluation juridique et ses conséquences », justifie la cour dans un communiqué.
Les quatre magistrats de la cour ont donc accepté « à l’unanimité » le recours présenté par la défense de l’ancien joueur et « annulé » sa condamnation, selon le communiqué. Ils ont par ailleurs rejeté l’appel du parquet, qui réclamait une peine plus sévère de neuf ans d’emprisonnement, a-t-on précisé de même source.
Dani Alves, aujourd’hui âgé de 41 ans, avait été condamné le 22 février 2024 à quatre ans et demi de prison, ainsi qu’à verser 150 000 euros à la victime. Le tribunal lui avait également imposé cinq années de liberté surveillée après sa sortie de prison et une interdiction d’approcher sa victime pendant neuf ans et demi. Avec l’annulation de sa condamnation, toutes ces « mesures conservatoires » sont abandonnées, a précisé la cour d’appel de Barcelone.
Quatorze mois de prison
Les faits pour lesquels l’ancien joueur du Barça et du PSG était jugé se sont déroulés dans la nuit du 30 au 31 décembre 2022, alors que l’ex-latéral droit se trouvait avec un ami dans une zone VIP de la discothèque Sutton, à Barcelone.
Selon l’acte d’accusation, Dani Alves, qui venait de rentrer du Mondial au Qatar, aurait offert du champagne à la victime, à sa cousine et à une amie et l’aurait ensuite invitée à le suivre dans une pièce attenante comportant des toilettes. Il aurait eu une « attitude violente » envers la jeune femme, qui a vécu une « situation d’angoisse et de terreur », selon le ministère public. Des accusations contestées par le joueur, qui avait nié lors du procès tout viol, affirmant que la jeune femme avait dansé « collée » à lui.
La défense d’Alves avait cependant été fragilisée par ses nombreux changements de versions : après avoir affirmé n’avoir jamais rencontré la plaignante, il avait fini par reconnaître durant l’enquête une relation sexuelle, mais selon lui consentie.
Le footballeur était finalement sorti de prison dans l’attente de la décision en appel un mois après sa condamnation, le 25 mars 2024, après quatorze mois passés derrière les barreaux, en échange d’une caution d’un million d’euros.