La pénurie de logements abordables en Vendée, qui touche en premier lieu les jeunes et affecte les entreprises, confrontées à des difficultés de recrutement, a incité l’agglomération de La Roche-sur-Yon à se lancer dans la location de tiny houses. Un concept venu des Etats-Unis de minimaisons en bois, mobiles, exiguës, mais bien équipées. Oryon, la société chargée du développement économique de l’agglomération, a ainsi mis à disposition, depuis l’automne 2024, six micromaisons de 18 mètres carrés, meublées, destinées à de jeunes actifs et à des étudiants. Proposées à un loyer de 450 euros charges comprises – moins cher qu’un studio en ville, « elles ont tout de suite été louées », dit Françoise Raynaud, présidente d’Oryon et vice-présidente de La Roche-sur-Yon Agglomération.
Peu de collectivités locales se montrent à ce jour favorables à l’installation de tiny houses sur leur territoire. « Beaucoup d’élus associent cet habitat léger et alternatif à une forme de marginalité », décrypte Alexis Alamel, maître de conférences en géographie à Sciences Po Rennes.
Face à l’intensité de la crise du logement, Oryon a toutefois voulu lancer cette expérimentation, sur des terrains lui appartenant. « Nous voulions un produit de qualité, abordable, qui serait installé rapidement, explique Mme Raynaud. Nous voyons ces tiny houses comme un pied à l’étrier, une façon de se loger en arrivant sur un territoire, avant de trouver un bien plus classique. »
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