Pour satisfaire des clients qui veulent être surpris et faire la fête, la station de Courchevel (Savoie) multiplie les activités.
Une équipe de « Sept à Huit » a suivi un groupe de touristes saoudiens séjournant dans un chalet très haut de gamme avec cuisinier, maître d’hôtel et ostéopathe à domicile.
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Découverte et évasion
De l’argent comme s’il en neigeait. Depuis cinquante ans, avec Gstaad en Suisse et l’américaine Aspen, Courchevel se dispute les fortunes du monde entier. Le village savoyard de 2500 habitants abrite des tables étoilées, une bonne vingtaine d’hôtels de luxe et des chalets d’exception, propriétés de milliardaires.
Après avoir tenu une plage privée à Saint-Tropez, Myriam Barbier, 33 ans, est depuis un an concierge de luxe dans la station, une sorte de nurse pour millionnaires en vacances à la montagne. Une équipe de « Sept à Huit » la suit dans le reportage visible en tête de cet article, diffusé ce dimanche 29 décembre dans l’émission de TF1 (à retrouver également sur TF1+). Ses clients de la semaine sont des Saoudiens, venus en célibataire. Elle a organisé tout leur séjour, et leur a notamment trouvé un chalet de 850 m² qu’ils louent pour 100.000 euros la semaine. Propriété d’un riche britannique au pied des pistes, il se compose de six chambres et autant de salles de bain, d’un cinéma, d’une piscine chauffée et même d’une salle de massage, avec un ostéopathe à disposition en cas de courbatures ou d’entorse.
Chacun son moniteur pour la journée
Pendant ce séjour, Myriam a notamment réservé des moniteurs particuliers pour la journée. Will, professionnel de l’ESF avec 20 ans d’expérience, est payé 450 euros la journée, à savoir le même tarif que lorsqu’il donne des cours collectifs, mais, c’est moins fatigant. « Avec ce genre de clientèle, on fait plus ce qu’eux ont envie de faire que nous. Ils écoutent les grandes lignes, l’essentiel, c’est qu’ils soient là, qu’ils prennent plaisir tout au long de la journée », confie-t-il face à la caméra de « Sept à Huit ». Courchevel compte 600 kilomètres de pistes, le plus grand domaine skiable au monde.
Ali Al Ghafai, originaire de Riyad, et pas vraiment amateur de bosses ou de fort dénivelé, y trouve son compte. Issu d’une riche famille d’Arabie Saoudite, il présente les journaux et les débats sur des chaînes du golfe comme Al Arabiya, depuis Dubaï. La star du petit écran a découvert la neige à Courchevel il y a quatre ans et y revient chaque année. « C’est l’un des plus beaux endroits du monde, et c’est pour cela que l’on vient ici. Que l’on vient de loin, de très loin. Et on s’amuse beaucoup », s’enthousiasme le saoudien marié et père de deux enfants.
Sept personnes à disposition
Suivi par 2 millions de personnes, Ali Al Ghafai alimente ses réseaux sociaux en permanence. Après avoir dépensé 2000 euros en casquettes et t-shirts siglés, ce dernier s’est offert avec son groupe d’amis un transfert en hélico pour 2000 euros. Myriam a privatisé pour eux un circuit de karting sur glace sur la piste du trophée Andros. Cette dernière touche un pourcentage sur les activités qu’elle vend à ses clients, mais n’a pas souhaité révéler le chiffre.
Le seul moment où elle a quartier libre, c’est le soir quand ses clients rentrent au chalet, mais elle ne les laisse pas tout à fait seuls. Sept personnes sont à leur disposition à plein temps, payées 250 euros par jour en moyenne. Leur salaire est compris dans les 100.000 euros de location du chalet. « Ils veulent que les choses soient faites quand ils le demandent. On ne sait pas quand ça va venir, mais quand ça vient, il faut que ça vienne tout de suite », souligne Sylvain, l’un des employés.
En cuisine, Robert, le chef à domicile anglais, avait prévu un menu savoyard, mais les Saoudiens lui ont demandé des tapas à la dernière minute. « C’est un challenge. Tous le temps, c’est un client différent qui mange différemment, avec beaucoup d’allergies, beaucoup de plats spéciaux. Pour moi, c’est un grand plaisir de faire des plats comme ça. Et après, je suis dans la cuisine et écouter, c’est bien pour moi », se réjouit-il.
Robert, salarié, est payé par le propriétaire du chalet, 3500 euros net par mois. Il s’est installé à Courchevel il y a six ans. Auparavant, il travaillait dans des restaurants étoilés au Royaume-Uni. « Avant, j’ai un restaurant, je n’ai pas vu ma famille. C’est huit jours par semaine. Maintenant, c’est mieux pour moi. Je travaille dans le privé et après, j’ai fini, je suis avec ma famille beaucoup de fois. Ça, c’est très important pour moi », confie-t-il.