C’est un coup de frein qui s’annonce. Et il est loin d’être anodin. Au moment de tourner la page d’une année 2024 marquée par le succès des Jeux olympiques et paralympiques, et par les discours officiels sur l’« héritage » que l’événement devait laisser en matière de politiques sportives, une réduction du financement du sport s’esquisse dans un certain nombre de communes. Or celles-ci sont les principales argentières de « la France, nation sportive », que le président de la République disait vouloir instituer.
Les budgets ne sont pas encore bouclés. Cependant, les municipalités sont conduites à anticiper les effets des « mesures de modération de la dépense » qui avaient été imposées aux collectivités locales par le gouvernement de Michel Barnier. Nul ne sait, à ce stade, ce qu’il adviendra de ces exigences avec le gouvernement de François Bayrou. De ce fait, certains élus avouent être « dans le brouillard », à l’instar de ceux de Rennes Métropole qui, jeudi 19 décembre, examinaient le rapport d’orientation budgétaire pour 2025.
Pour autant, « quoi qu’il arrive, il y aura des répercussions », prévient Simon Blin, responsable des affaires publiques à l’Association nationale des élus en charge du sport, qui souligne que la liste des coupes envisagées – ou actées – s’allonge. « Les retours que nous avons montrent une diversité de choix », ajoute-t-il. Qu’il s’agisse de s’attaquer aux dépenses d’investissement ou de fonctionnement. De suspendre, de repousser ou de stopper des projets.
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