Avec notre correspondant à Bangkok, Valentin Cebron
Si un cessez-le-feu n’est pas à l’ordre du jour, un premier pas en ce sens a été réalisé avec l’annonce de discussions bilatérales à venir entre la Thaïlande et le Cambodge.
Alors que les pays membres de l’Asean ont fait part de leur vive inquiétude face à la poursuite des combats, Bangkok, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Sihasak Phuangketkeow, affirme vouloir prendre « autant de temps qu’il faudra » pour parvenir à une trêve effective.
« On ne peut pas se contenter de déclarer un cessez-le-feu en espérant qu’il se concrétise », a précisé le chef de la diplomatie thaïlandaise, « nous voulons un engagement clair, assorti d’un plan de mise en œuvre précis. La partie thaïlandaise adopte une approche constructive et vise un cessez-le-feu réel. »
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Ce dernier a d’ailleurs laissé entendre que l’accord de cessez-le-feu, supervisé par Donald Trump en octobre dernier et depuis suspendu, avait peut-être été conclu dans la précipitation.
« J’ai remarqué que nous avions parfois agi dans l’urgence pour publier cette déclaration », a-t-il souligné, « parce que les États-Unis souhaitaient qu’elle soit signée à temps pour la visite du président Donald Trump. »
Sur le terrain, en revanche, aucune accalmie : à la frontière disputée entre les deux pays, les combats se poursuivent.
Le Cambodge affirme avoir recensé plus de quarante attaques d’artillerie menées par les forces thaïlandaises, y compris pendant que les dirigeants de l’Asean étaient réunis à Kuala Lumpur pour amorcer une désescalade.
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