Son avocat l’avait annoncé avant même que le verdict soit rendu: quelle que soit la décision de la cour concernant Frédéric Péchier, il y aurait très certainement un procès en appel. Condamné ce jeudi 18 décembre à Besançon (Doubs) à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une peine de sûreté de 22 ans pour 30 empoisonnements dont 12 mortels, l’ex-anesthésiste va faire appel, annonce sa défense à la sortie du tribunal.
« Le droit prévoit la faculté de faire appel pour que ce procès soit intégralement rejugé. Nous verrons ce que décidera une seconde cour d’assises d’appel », indique Me Randall Schwerdorffer à la presse.
L’avocat explique n’avoir « pas du tout été convaincu par l’accusation » et reste « convaincu » de l’innocence de son client. La cour a pour sa part choisi de suivre les réquisitions des deux avocates générales en reconnaissant l’accusé coupable de l’ensemble des empoisonnements pour lesquels il était soupçonné, et en le condamnant à la perpétuité.
Aucune réaction de la part de l’accusé
À l’annonce du verdict, ce jeudi matin, alors que sa mère et ses enfants se sont décomposés dans la salle, Frédéric Péchier n’a manifesté aucune émotion. « C’est quelqu’un de très réservé, qui n’est pas expansif sur ses émotions », commente Me Randall Schwerdorffer. « C’est une nouvelle épreuve judiciaire à affronter, il l’affronte en restant debout. »
Dès l’ouverture du procès et pendant toute sa durée, l’ex-anesthésiste est resté campé sur ses positions, contestant avoir empoisonné quiconque. Peu à peu, il a cependant reconnu l’existence d’un « tueur en série » au sein des cliniques concernées, tentant de faire planer le doute sur l’un de ses collègues.
L’accusation et la cour l’ont néanmoins considéré comme le seul « dénominateur commun » aux arrêts cardiaques et EIG (événements indésirables graves) dont ont été victimes les 30 patients recensés dans le dossier.
Article original publié sur BFMTV.com









