Les vacances nous sont précieuses. Elles nous permettent, entre autres, de nous reposer, de dormir, de réduire le stress lié à notre vie souvent très active, de nous extraire de nos obligations, de changer de rythme, de découvrir de nouveaux horizons ou de nouvelles cultures, de rêver, de casser la routine, de nous laisser aller à de nouvelles expériences, de passer du temps avec ceux que nous aimons. La liste de leurs bienfaits semble infinie…
Rien que le fait de prévoir ou de préparer ses futures vacances activerait le système de récompense et libérerait de la dopamine, l’hormone du plaisir. Mais pour nombre d’entre nous, cela fait au moins un mois que nous avons repris le chemin du travail et que nous n’entendons plus ni le bruit des vagues, ni celui des mouettes ou du vent dans les arbres…
Alors comment se remotiver ? En se souvenant tout simplement que le travail est bon pour notre cerveau ! La preuve ? Commençons par ces études bien connues menées sur les chauffeurs de taxi londoniens. En soumettant des chauffeurs de taxi à un examen de neuro-imagerie, Eleanor Maguire et ses collègues de l’Institut de neurologie de Londres ont tout d’abord montré, en 2000, que le fait d’évoquer, de mémoire, des trajets et des rues de la ville activait l’hippocampe, cette région connue pour son implication dans la mémoire. Ils ont également montré que c’est l’hippocampe de l’hémisphère droit qui s’active spécifiquement pour la mémoire spatiale.
Plasticité cérébrale
Puis, dans une autre étude publiée en 1997, ils ont démontré que la taille de l’hippocampe des chauffeurs de taxi était plus importante que celle de sujets contrôles. Fait encore plus étonnant, la taille de cette région cérébrale augmente avec le nombre d’années d’exercice des chauffeurs de taxi ! Non seulement la pratique de la navigation dans la ville active l’hippocampe, mais cette région se modifie donc en fonction de l’expérience du chauffeur !
Voilà donc un premier exemple de développement de notre cerveau par le travail, mais cela ne s’arrête pas là et ne concerne pas que les chauffeurs de taxi. Le même type de plasticité cérébrale a été retrouvé pour… les acupuncteurs ! Minghao Dong et ses collègues de différentes universités chinoises ont retrouvé, en 2013, des volumes de matière grise plus larges dans le cortex primaire somatosensoriel qui contrôle la main dominante des acupuncteurs (celle qui manie les aiguilles) comparé à la même région cérébrale de sujets exerçant une autre activité professionnelle. Comme dans l’étude précédente, plus l’acupuncteur était expérimenté, plus cette aire cérébrale était développée.
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