Aux premiers jours de Facebook, Mark Zuckerberg résumait ainsi son principe cardinal : « Move fast and break things. » « Si vous ne cassez rien, c’est que vous n’allez pas assez vite », expliquait-il aux investisseurs avant de se lancer en Bourse. A la tête du département de l’Efficacité gouvernementale (DOGE), Elon Musk ne casse pas : il pulvérise.
Entouré d’une jeune garde de collaborateurs et d’ingénieurs – pour certains à peine sortis de l’université –, l’homme le plus riche du monde a commencé sa chasse à la bureaucratie et au gaspillage. Liquidation annoncée de l’Agence pour le développement international, tentative de prise de contrôle du carnet de chèques du Trésor, pression sur les employés fédéraux… Musk s’abat sur Washington comme un ouragan de force 5. Les démocrates dénoncent une montagne de conflits d’intérêts et l’accusent de mettre à mal la Constitution.
Qu’est-ce que le DOGE ?
Malgré son nom, le Département de l’Efficacité gouvernementale n’est pas un département exécutif officiel des États-Unis, avec des nominations qui auraient nécessité l’aval, et un droit de regard, du Congrès. Il s’agit d’une organisation temporaire avec, en théorie, un rôle consultatif. La Maison-Blanche a clarifié mardi qu’Elon Musk bénéficiait du statut « d’employé gouvernemental spécial », sous lequel il peut au maximum travailler 130 jours par an. Selon CNN, il a pu obtenir une habilitation de sécurité « top secret » malgré sa consommation passée revendiquée de cann […] Lire la suite