Le Kremlin a fait savoir qu’il était « catégoriquement opposé » au déploiement de contingents européens en Ukraine.
Une déclaration qui trahit l’inquiétude des Russes au moment où les Européens tentent de se mettre en ordre de marche.
L’analyse du grand reporter Gallagher Fenwick sur le plateau de LCI, jeudi 27 mars.
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Ukraine : 4ᵉ année de guerre
La Russie est sortie de son « silence dédaigneux » pour évoquer la coalition des volontaires, menée par les dirigeants français et britannique, Emmanuel Macron et Keir Starmer, et rassemblée à Paris, ce jeudi 27 mars, pour débattre du soutien à apporter à Kiev à court terme. Moscou, par la voix de Maria Zakharova, porte-parole de la diplomatie russe, s’oppose « catégoriquement » aux « plans d’intervention en Ukraine déguisés en missions de maintien de la paix » qui pourraient être conclus à cette occasion.
« C’est une forme d’hommage au travail réalisé à Paris », estime le spécialiste des questions internationales Gallagher Fenwick, sur LCI. « Les Russes n’ont pas attendu qu’un accord soit conclu pour le dénoncer. Ils scrutent et ils craignent », continue-t-il. « Cela veut sans doute dire qu’on fait les bonnes choses et qu’on est du bon côté de l’Histoire », conclut le grand reporter.
Toutefois, cela n’aura du poids qu’en fonction des résultats « concrets, matériels, quantifiables, vérifiables, visibles » qui en ressortiront, estime encore Gallagher Fenwick. « S’il y a quelque chose de concret, la Russie a raison de s’inquiéter. Si ce n’est pas concret, on sera complètement décrédibilisés, et cela va encore augmenter les exigences russes », renchérit le général François Chauvancy, spécialiste des questions géopolitiques, sur LCI.