dimanche, mai 5

Arrivée en Inde où aura lieu la finale du concours Miss Monde samedi 9 mars, Miss France 2020 est prête à mettre fin à 70 ans de disette pour le camp français.
Une expérience pour laquelle elle se prépare depuis de longs mois, deux ans après avoir s’être classée dans le top 10 de Miss Univers.
TF1info a rencontré la Guadeloupéenne de 27 ans en novembre, avant que le concours ne soit reporté une énième fois.

Après plusieurs faux départs, la compétition est enfin lancée. Prévue pour décembre dernier après de multiples reports, la finale du concours Miss Monde se tiendra finalement le 9 mars prochain en direct de Mumbai. Mais c’est à Delhi qu’a démarré l’aventure de Clémence Botino, arrivée en Inde la semaine dernière après de longs mois d’attente. La Guadeloupéenne de 27 ans, élue Miss France 2020, est ce mardi 20 février sur la scène de la cérémonie d’ouverture de l’événement qui n’a pas couronné de Française depuis Denise Perrier en 1953. 

L’étudiante en histoire de l’art a puisé dans son expérience « rocambolesque à Miss Univers », débutée par un isolement de dix jours à cause du Covid avant de se conclure par un flamboyant top 10, pour se préparer au mieux à affronter ce qu’elle promet d’être « son dernier » concours de beauté. Partie dans ses valises avec un costume national hommage à Versailles et Marie-Antoinette, Clémence Botino avait fait un détour par les locaux de TF1 en novembre dernier. Elle pensait alors s’envoler pour l’Inde le mois suivant…

Après votre top 10 à Miss Univers il y a deux ans, on pensait que les concours de beauté étaient derrière vous. C’était votre idée de participer à Miss Monde ?

Pour être honnête, je pensais aussi que c’était terminé. J’ai toujours dit à l’organisation Miss France de ne pas hésiter à m’appeler s’ils n’avaient personne pour Miss Monde, que si c’était possible j’irais. L’occasion s’est présentée et je me retrouve à participer à ce concours international quatre ans après avoir été élue Miss France. Mais je sais que là, c’est le dernier ! (rires).

Vous nous aviez dit avoir choisi Miss Univers pour « tout lâcher, sortir de l’ordinaire et casser les codes ». C’est une Clémence plus sage que nous verrons le 9 mars en Inde ? 

Franchement oui ! C’est une Clémence plus sage, plus affirmée, beaucoup plus mature, avec énormément de recul. Il ne faut pas oublier que Miss Univers a été une aventure un peu rocambolesque pour moi. J’avais l’impression d’être dans un tourbillon qui ne se terminait pas.

Vous aviez été contrainte de vous isoler à votre arrivée en Israël pour Miss Univers après avoir été testée positive au Covid. C’est là qu’est né ce caractère plus affirmé ?

Ce couac m’a permis de boucler la boucle sur mon année de Miss France qui n’a pas forcément été évidente. J’ai accepté mon année en me disant que c’était comme ça, qu’il fallait que je profite et que je ne me pose pas de questions. L’année suivante a été plus difficile parce qu’on repense à tout ce qu’on a raté, les opportunités qui ne sont pas venues, les rencontres qu’on n’a pas faites… Je suis allée à Miss Univers en me disant que j’allais rattraper ce temps, je voulais vraiment montrer une autre facette de moi. Cette claque m’a appris à rebondir quoi qu’il arrive, à me faire confiance et faire confiance à mon destin.

Je me dis quand même qu’il est temps !

Clémence Botino, prête à ce que la France ait enfin une Miss Monde après 70 ans

La préparation pour Miss Monde est-elle la même ?

Elle est aussi intense que pour Miss Univers, qui m’a donné des habitudes, mais deux ans ont passé. J’ai appris à être beaucoup plus efficace, notamment pour le maquillage et la coiffure. Miss Monde devait d’abord avoir lieu en décembre 2022, puis en mai 2023, puis en décembre (avant d’être reporté à mars 2024, ndlr). J’ai quand même eu un an et demi de préparation pour anticiper les différentes étapes, comme le stylisme, les séances de sport… C’est un soulagement.

Miss Monde, c’est un concours qui s’étale sur plusieurs semaines avec de multiples challenges à remporter pour espérer intégrer le top 40 avant la cérémonie finale. Il y en a un que vous appréhendez plus que les autres ?

Je dirais que c’est le Sport challenge ! J’en fais à la salle, mais je ne suis pas une grande sportive. Vous m’avez vue dans « Fort Boyard », je ne suis pas extrêmement téméraire dans ce domaine. C’est une épreuve en équipe et je n’ai pas envie d’être le maillon faible de la mienne. Je vais essayer de me mettre dans un très bon groupe, comme ça il n’y aura pas de soucis (rires).

Miss Monde met en avant des projets caritatifs dans le cadre de sa section « Beauty with a purpose » – « une beauté avec un but ». Allez-vous y défendre la préservation du patrimoine ou le renforcement du lien entre les générations, qui ont animé votre année de Miss France ?

J’y ai beaucoup réfléchi, je ne voulais pas qu’une partie de mon parcours associatif prenne plus de place qu’un autre. Aujourd’hui en Guadeloupe ou en métropole, je suis très impliquée auprès des enfants, je fais toujours partie des Bonnes Fées avec les anciennes Miss France et je suis toujours une historienne de l’art donc la voix des aînés compte pour moi. Ça me définit, je vais porter le fait que tout ça constitue mon histoire et mon engagement.

Les votes sont déjà ouverts pour vous permettre d’accéder au top 40. Pouvez-vous nous en rappeler la procédure ?

C’est très simple ! Il suffit de télécharger l’application Mobstar, d’y créer un compte puis de vous abonner à ma page et de liker toutes mes publications. Il y a un classement en fonction des likes de toutes les participantes. Mieux on est classées, mieux c’est ! La première remporte le Multimedia challenge. C’est gratuit, n’hésitez pas à le faire pour me soutenir.

La dernière Française à avoir été élue Miss Monde, c’était Denise Perrier il y a déjà 70 ans. Ça booste la confiance ou ça fait peur ?

Je me dis quand même qu’il est temps ! J’ai pu échanger avec Denise plusieurs fois au téléphone, elle est adorable. La France est extrêmement bien classée depuis au moins 10 ans. Marine Lorphelin et Ophély Mézino ont été premières dauphines. L’organisation Miss Monde a toujours eu un lien fort avec notre pays. Denise Perrier a d’ailleurs gagné la toute première élection. Avec un peu de chance, ça sera pour moi !


Delphine DE FREITAS

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