Ligue 1 : Monaco conforte sa place de dauphin, Le Havre souffle un grand coup

L’AS Monaco se rapproche d’une qualification directe pour la phase de poules de la prochaine Ligue des champions. Le club de la Principauté a battu Clermont foot (4-1) lors de la 32^e journée (sur 34) du championnat de France, samedi 4 mai, au stade Louis II. Il possède désormais cinq et six points d’avance sur Brest et Lille, qui comptent un match en moins.

Sur le papier, cette rencontre entre le deuxième et le dernier du classement pouvait paraître déséquilibrée. Mais la Ligue 1 est un championnat particulièrement homogène et déroutant. Monaco ressemble à un colosse aux pieds d’argiles avec son quatuor offensif de feu et un système défensif friable. De son côté, Clermont est une lanterne rouge ayant le mérite de produire du jeu et qui a tenu en échec le PSG deux fois cette saison (0-0 et 1-1).

Pas étonnant, donc, de voir un match très ouvert. A la demi-heure de jeu, le Clermontois Muhammed Cham répond à l’ouverture de la marque signée Takumi Minamino (1-1). Les Auvergnats sont cependant vite refroidis par une réalisation du Suisse Breel Embolo, lui qui a manqué une grande partie de la saison à cause d’une blessure au genou.

La très bonne opération du Havre

Le capitaine Wissam Ben Yedder donnera ensuite plus de relief au succès des siens, finalement logique, en inscrivant un doublé, avec la complicité du Japonais Minamino (score final 4-1). Monaco retrouve ainsi le goût de la victoire, une semaine après sa défaite à Lyon (3-2).

« En deuxième période, je pense qu’il y a de la fatigue physique et morale [dans notre équipe], a estimé Florent Ogier, défenseur de Clermont, au micro de Prime Video. Quand il faut courir derrière le score toute l’année, à un moment, les corps lâchent. On a envie pourtant… »

Désormais, même si rien n’est fait mathématiquement, le destin de Clermont en Ligue 1 ne tient plus qu’à un fil, tout comme celui de Lorient, défait vendredi à Lens (2-0). Car la très bonne opération de cette 32^e journée est à mettre à l’actif du Havre AC, vainqueur du RC Strasbourg samedi après-midi.

En panne de succès lors des six matchs précédents, les Normands étaient sous pression au moment de recevoir le RC Strasbourg au stade Océane. Et ce sont deux joueurs formés au club, Josué Casimir et Yassine Kechta, 22 ans chacun, qui ont ouvert la voie du succès, le premier délivrant les passes décisives pour deux réalisations de la tête du Franco-Marocain.

Si le Strasbourgeois Frédéric Guilbert a réduit l’écart en fin de match, le but de la délivrance havraise est venu d’André Ayew, fêté par tous ses partenaires, au bout du temps additionnel (victoire 3-1).

Interrogé à la fin du match au micro de Prime Video, Josué Casimir évoquait un « soulagement ». « On sait que ce n’est pas fini », ajoutait-il, conscient qu’il reste encore deux matchs à jouer.

Assuré de ne pas terminer à l’une des deux dernières places, synonyme de relégation directe, les Strasbourgeois ne sont plus concernés non plus par la 16^e, avant de retrouver le FC Metz, qui occupe justement cette place de barragiste, pour un derby qui s’annonce électrique lors de la prochaine journée.

Les Lorrains ont vécu une soirée particulièrement frustrante samedi soir, face au Stade rennais, au stade Saint-Symphorien. A la 69^e minute, il a fallu un sauvetage in extremis devant sa ligne du défenseur rennais Arthur Theate pour empêcher le but du 3-1 pour Metz. Quelques secondes plus tard, les Bretons obtenaient un penalty, transformé par Benjamin Bourigeaud. Le score est alors de 2-2.

Finalement, dans le temps additionnel, Arnaud Kalimuendo offre la victoire aux Bretons au bout d’une contre-attaque (2-3). Metz perd trois points précieux, mais ce n’est pas tout. Au terme d’une fin de match tendue, son meilleur joueur Georges Mikautadze (décisif sur les deux buts messins) a reçu un carton rouge – sévère – synonyme de suspension au moins pour le prochain match.

Le FC Nantes, qui se déplace sur la pelouse de Brest lors du dernier match de la soirée ce samedi, est la sixième équipe engagée dans cette lutte serrée pour le maintien.