Il n’aura finalement pas passé la période des fêtes. Franck Haise n’est plus l’entraîneur de l’OGC Nice, a fait savoir le club dans un communiqué, lundi 29 décembre. Passé sur le banc azuréen entre 2012 et 2016, Claude Puel « entame dès aujourd’hui sa mission prioritaire de redresser les performances de l’équipe », précise le texte. Une mission fixée, pour l’heure, « jusqu’à la fin de la saison », avec pour objectif « le maintien » en première division française, a précisé Jean-Pierre Rivère, coprésident de la formation, un peu plus tard en conférence de presse.
L’épilogue d’un long feuilleton ayant vu Franck Haise suggérer qu’il pouvait servir de « fusible » alors que la formation traversait une série de neuf défaites d’affilée, se dire prêt à quitter ses fonctions après que des joueurs et des dirigeants ont été pris à partie physiquement par leurs supporteurs au retour d’un match, puis assurer qu’il allait « rester ». Cette annonce intervient aussi dix jours après que Fabrice Bocquet a décidé de quitter la présidence de l’OGC Nice, où il a été remplacé par les deux anciens dirigeants Jean-Pierre Rivère et Maurice Cohen.
Arrivé sur la Côte d’Azur en juin 2024 en provenance du RC Lens, Franck Haise a vécu une belle première saison, couronnée d’une quatrième place en Ligue 1. L’élimination des Aiglons dès la phase de ligue de Ligue Europa – et sans briller – n’avait que peu entaché cette année aboutie. Et même si le grand groupe pétrochimique Ineos, propriétaire du club, donne parfois l’impression de se désintéresser de l’équipe depuis son rachat du fleuron anglais Manchester United, les dirigeants ont prolongé Franck Haise à l’été 2025, jusqu’en 2029. Lequel reconnaissait, à l’automne, n’avoir « pas forcément envisagé » cette prolongation avant qu’elle ne lui soit présentée.
Mais depuis la reprise de l’exercice 2025-2026, l’OGC Nice est à la peine. Très diminué, le club s’est incliné, début août, en barrages de la Ligue des champions, et a été reversé en Ligue Europa. Une compétition où les Niçois ont enchaîné les défaites (six en autant de rencontres), et dont ils sont lanterne rouge de la phase de ligue. Le cauchemar s’est aussi prolongé en championnat. Les coéquipiers de Dante n’ont plus remporté le moindre match en Ligue 1 depuis le 26 octobre contre Rennes (2-1) et occupent la 13e place du classement. Si elle a interrompu la série de neuf défaites de rang, la victoire en Coupe de France contre Saint-Etienne (2-1) juste avant la trêve n’a donc pas suffi à sauver le poste de Franck Haise.
Une proposition de démissionner début décembre
Depuis fin novembre, l’entraîneur de 54 ans avait à plusieurs reprises évoqué la possibilité de son départ. En conférence de presse après une défaite à Porto, le 27 novembre, il avait révélé avoir proposé à ses dirigeants d’être « l’électrochoc », après une claque reçue face à l’Olympique de Marseille (5-1). « Je me suis dit “si ça doit être la solution, je suis prêt à l’accepter”. Ce n’est semble-t-il, à date, pas la solution. Je bosse et un jour, comme pour tout entraîneur, si je dois être le fusible, je le serai », a-t-il exposé, avant d’affirmer qu’il ne démissionnerait pas.
Une semaine plus tard, après les incidents au retour du déplacement à Lorient (défaite 3-1), ayant vu plusieurs joueurs et membres de l’encadrement niçois être pris à partie physiquement par les supporteurs, Franck Haise a fait part à ses dirigeants de sa décision de partir. Avant, là encore, de finalement rester en place « pour que chacun assume ses responsabilités », alors que deux de ses joueurs – les attaquants Terem Moffi et Jérémie Boga – étaient placés en arrêt maladie.
Après un an et demi sur le banc de l’OGC, Franck Haise quitte donc la Côte d’Azur, « souhait[ant] au Gym, à ses supporteurs et à tout son environnement de renouer rapidement avec une dynamique sportive positive ». Le prochain match de Nice est la réception de Strasbourg, samedi à 19 heures, dans le cadre de la 17e journée de Ligue 1.










