Enfin ! Pendant trop longtemps, il fut impossible de voir ou revoir, dans de bonnes conditions, sur un grand ou sur un petit écran, une partie de l’œuvre de Claude Chabrol (1930-2010). Le matériel projetable était en ruine, les rares DVD, de médiocre qualité. Jusqu’à la sortie de ce coffret Blu-ray édité par Tamasa qui succède à une ressortie en salle. Entre 1967 et 1974, l’auteur des Cousins (1959) s’était allié avec le producteur André Génovès (1941-2012) et avait signé, grâce à lui, quelques-uns des plus grands titres de sa filmographie.
Et si Chabrol avait été, à la fin des années 1960 et au début de la décennie suivante, le plus grand cinéaste français ? Les sept titres proposés en seraient la preuve éclatante. C’est le moment où Chabrol retrouve une liberté qu’il avait délaissée en enchaînant, par nécessité, les films de commande. C’est le moment aussi où se construit, autour de son cinéma, le cliché journalistique le réduisant à une sorte de sociologue, un observateur sarcastique de la bourgeoisie pompidolienne. Ce n’est peut-être pas faux, mais c’est bien insuffisant. Et si Claude Chabrol était le cinéaste le plus méconnu de la Nouvelle Vague française ?
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