La commission de discipline de la LFP a prononcé, mercredi 30 octobre, une fermeture partielle de la tribune Auteuil pour un match du PSG.
Cette décision fait suite aux chants homophobes entendus au Parc des Princes lors de la réception de Strasbourg, le 19 octobre dernier.
La sanction prendra effet à partir du 5 novembre.
Une sanction qui était attendue. La tribune Auteuil du Parc des Princes sera fermée partiellement pour un match après les chants homophobes entonnés par des supporters parisiens à l’encontre de l’OM lors du match PSG-Strasbourg (4-2), le 19 octobre dernier. La sanction, annoncée par la Ligue de football professionnel (LFP) (nouvelle fenêtre), mercredi 30 octobre, prendra effet à partir du 5 novembre. La tribune sera donc entièrement ouverte pour la réception de Lens, samedi 2 novembre (17h), lors de la 10e journée.
Mi-octobre, le Collectif Ultras Paris (CUP) a hurlé pendant une dizaine de minutes un chant homophobe visant les Marseillais et ce, à huit jours du « Classique ». Ces slogans ont été repris par une grande partie du stade, obligeant le speaker du stade à intervenir à deux reprises, en vain.
Déjà sanctionné la saison dernière
Cinq jours après le match, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, avait annoncé que « deux meneurs » de ce chant avaient été « identifiés » . Mais les individus n’ont pas été interpellés à ce jour. Une enquête a été confiée à la Brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP).
À la suite de ces chants, le PSG a « réaffirmé son engagement ferme contre toutes les formes de discrimination, y compris l’homophobie », ajoutant prendre « toutes les mesures nécessaires, avant et pendant les matchs, pour s’assurer que le Parc des Princes reste un lieu inclusif pour tous ». La commission de discipline de la LFP avait sanctionné le club parisien, l’année dernière, pour des faits similaires en fermant totalement la tribune pour un match ferme et un avec sursis.
La semaine dernière, une réunion consacrée à cette question s’est tenue au ministère de l’Intérieur avec les instances du football français, la FFF, la LFP et le ministre des Sports, Gil Avérous. Ce dernier a rappelé qu’en cas de chants à caractère homophobes, une rencontre pouvait être arrêtée. Cette possibilité figure dans une circulaire de la Fifa, datant de la saison 2019-20. Mais cette déclaration a été critiquée par le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, qui a privilégié une « interruption temporaire ». « S’il y a des chants homophobes, le mouvement sportif doit prendre ses responsabilités », a-t-il dit. « Arrêter des matchs est très compliqué, ce n’est pas la bonne solution. »