- Prêtes à consommer, les salades en sachet sont très plébiscitées.
- Elles se versent directement dans le saladier ou dans l’assiette.
- Une virologue recommande néanmoins un rinçage à l’eau froide.
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Alimentation, faites-vous du bien
Pressés par le temps et le désir de ne pas trop s’encombrer avec l’étape du lavage, de nombreux Français optent pour les salades en sachet. Les marques assurent qu’elles sont « prêtes à consommer » : il suffit d’ouvrir le sachet de mesclun ou de feuilles de chêne et de les verser directement dans l’assiette ou le saladier, sans avoir à passer par l’eau. Néanmoins, pour la virologue Océane Sorel, c’est un très mauvais réflexe.
Dans une vidéo postée sur son compte Instagram, la spécialiste conseille un rinçage rapide sous l’eau froide pour tous les aliments dits « prêts à consommer », y compris les salades en sachet. Pourquoi ? Parce que « le lavage industriel n’élimine pas toujours les microbes
« , explique Océane Sorel. Ce lavage consiste à passer les aliments dans des bains désinfectants à l’eau légèrement chlorée pour éliminer la terre et les bactéries. Néanmoins, cela ne suffit pas. La spécialiste ajoute, par ailleurs : « Si la chaîne du froid a été rompue pendant le stockage, certaines bactéries, comme la listeria, peuvent se multiplier ».
La virologue conseille donc de verser la salade en sachet dans une passoire, de rincer à l’eau froide, d’égoutter et de la servir quelques minutes avant de la consommer, notamment pour les personnes fragiles et les femmes enceintes. Interrogé par Madame Figaro
, Laurent Aussel, microbiologiste à l’Université d’Aix-Marseille, conseille même de la faire tremper « cinq minutes dans un récipient rempli d’eau avant de la consommer »
. Il est aussi possible d’ajouter un bouchon de vinaigre blanc pour enlever les éventuels résidus de terre ou de germes.
Des pesticides dans les salades en sachet
En mars 2024, 60 millions de consommateurs
a réalisé une large enquête sur les salades vendues sous sachet plastique. Conclusion : sur 26 références (13 mâches et 13 laitues, classiques ou iceberg), 21 contenaient des pesticides. Pourtant, parmi les références étudiées, certaines mentionnaient « sans résidus de pesticides » ou encore « bio ». Toutefois, la cheffe de rubrique alimentation et environnement du magazine, Patricia Chairopoulos, rassure : « À chaque fois, les quantités détectées restaient sous les limites réglementaires. Mais, à raison de 3,8 molécules en moyenne par salade, on peut craindre un effet cocktail
« . Quant au rinçage, elle estime qu’un nouveau passage « même méticuleux » est vain car certains pesticides « ne sont pas solubles dans l’eau. Un nouveau lavage ne parviendra pas à les éliminer. Surtout, d’autres sont des pesticides systémiques, qui sont non pas sur le produit, mais dedans
« . Finalement, le meilleur choix pour la santé, l’environnement et le porte-monnaie reste encore la salade en vrac.











