- La Gen Z aspire à des relations authentiques, mais peine à montrer sa vulnérabilité, craignant le jugement.
- 52% ressentent le « blues de la vulnérabilité » après s’être confiés.
- Pourtant, cette ouverture est valorisée, et des techniques de gestion de l’anxiété peuvent aider.
La recherche du grand amour est une quête partagée par une majorité de célibataires et ce, dans toutes les générations. Dans son dernier rapport sur les relations amoureuses, la plateforme Hinge s’est particulièrement intéressée à la Gen Z. Cette étude montre que les jeunes ont envie d’ouverture émotionnelle, de connexion authentique et sincère… mais ils peinent souvent à le montrer. La Gen Z semble naviguer entre deux eaux troublées : l’envie d’intimité et la peur de s’exposer. S’ils ont envie de se montrer vulnérables, ils craignent aussi d’être jugés par l’autre. « De nombreux·ses daters de la Gen Z abordent les nouvelles relations en anticipant la manière dont leur vulnérabilité pourrait être perçue
« , explique le rapport Hinge. D’ailleurs, 52% des célibataires interrogés de la Gen Z déclarent avoir ressenti de la honte après s’être montrés vulnérables. C’est ce que l’application de dating appelle le « blues de la vulnérabilité », c’est-à-dire « ce moment de flottement après s’être livré en toute sincérité, quand on se sent soudain exposé et qu’on repasse mentalement chaque mot prononcé
« .
Pourtant, la vulnérabilité est une qualité recherchée par les célibataires. Le rapport révèle ainsi que les hommes, contrairement aux stéréotypes, cherchent à avoir des échanges qui comptent… mais ils ont peur du jugement. Résultat : s’ils sont 72% à dire vouloir des échanges approfondis au premier rendez-vous, ils sont 52% à avouer ne pas avoir osé poser des questions approfondies trop tôt, de peur de paraître « cringe ». Pourtant, Logan Ury, chercheuse en comportement amoureux chez Hinge, explique : « Dans l’ensemble, la principale raison pour laquelle les personnes se retiennent est la peur de paraître ‘too much’. Quand on s’inquiète de la manière dont on est perçu, on s’autocensure.
«
Dépasser le « blues de la vulnérabilité » ?
L’expert en relations amoureuses, Moe Ari Brown conseille de s’ancrer dans son corps et de respirer calmement pour ne pas laisser l’anxiété prendre trop d’espace après qu’on s’est montré vulnérable. « Prenez trois respirations lentes : inspirez en comptant jusqu’à quatre, retenez votre souffle pendant quatre secondes, expirez pendant au moins six secondes. Ce simple geste apaise votre système nerveux
« , indique le professionnel. Il ajoute qu’il ne faut pas hésiter à nommer l’inconfort, à reconnaître (même en silence) que l’on s’est montré vulnérable pour réduire l’angoisse et les pensées négatives. Enfin, il rappelle que « tout acte d’authenticité est une victoire. Concentrez-vous sur les raisons pour lesquelles vous vous êtes confié·e (vérité, ouverture d’esprit, tendresse) plutôt que sur la façon dont cela a été reçu.
» Et, si l’autre se moque, juge ou ne se montre pas réceptif à l’honnêteté ou à la vulnérabilité, c’est que ce n’était probablement pas la bonne personne. Le rapport Hinge souligne d’ailleurs que la vulnérabilité ne met mal à l’aise que 19% des daters. Autrement dit, une large majorité apprécie cette qualité.












