- A quelques mètres de la gare TGV d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), une décharge sauvage s’élargit un peu plus chaque année.
- Face à ces montagnes de déchets, la mairie semble impuissante.
- Certains réclament des sanctions plus lourdes pour les responsables.
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Le 13H
A Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), des citoyens se battent depuis 6 ans contre une décharge à ciel ouvert en pleine nature. Une mer de déchets ou des particuliers, des gens du voyage, des entreprises travaillant au noir viennent jeter des ordures parfois toxiques. « C’est des huiles de vidange, c’est dramatique. On voit les déchets à la surface, mais les conséquences à l’intérieur du sol, elles sont énormes »,
déplore dans le reportage en tête de cet article Estelle Blaudy-Demougeot, membre du collectif « déchargeons le plateau d’Aix-TGV ».
En 2019, une pétition a été lancée et signée par 60 000 personnes pour pousser la mairie d’Aix-en-Provence, propriétaire du site, à dépolluer le site alors que s’entasse l’équivalent de 20 terrains de foot de détritus. « On passait sur la D9 qui est juste à côté et à force de passer sur la D9 et de voir que les déchets prenaient de l’importance, on se sentait concernés écologiquement, tout simplement »,
poursuit cette dernière.
La décharge s’élargit
Une partie a été nettoyée, mais la décharge s’élargit encore, grignotant 5 nouveaux hectares en 3 ans. Comment lutter contre ces dépôts sauvages qui pullulent dans la région ? C’est le combat d’un élu de la métropole Aix-Marseille. « C’est typique, les masques, il y en a des milliers, c’est un scandale. On peut identifier aisément qui a jeté ça, il y a des caméras, c’est très simple à faire »,
assure ce dernier, Jean-Yves Sayag, conseiller métropolitaine délégué aux décharges sauvages.
Installées par la mairie, elles permettent de prendre certains fautifs en flagrant délit. Mais ce n’est pas suffisant pour lui, il lui faudrait davantage de moyens policiers et de répression. « Sensibilisation, éducation, on a passé cette étape, maintenant c’est la sanction. On t’attrape, on te fait très mal »,
lance-t-il.
Pour mettre fin à ces pratiques illégales et ces étendues de déchets, la mairie envisage de mettre le terrain à disposition d’un opérateur de parking pour la gare TGV voisine. L’entreprise serait responsable de la dépollution qui pourrait s’élever à plus d’un millions d’euros.








