Dimanche soir à 18h, tous les candidats aux législatives anticipées à l’un des 577 sièges de députés sont enregistrés en préfecture.
En analysant les listes du camp Macroniste, on découvre que l’ancienne majorité ne présente pas de candidat contre un certain nombre d’élus des oppositions, jugés constructifs.
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Élections législatives 2024
Ménager l’avenir pour pouvoir trouver des alliances ? La majorité présidentielle sortante a décidé de ne pas présenter de candidat dans une vingtaine de circonscriptions détenues par des élus de droite ou de gauche ou du groupe centriste Liot jugés constructifs. Selon les listes de candidats investis publiées dimanche soir par les trois partis du bloc central (Renaissance, Horizons, MoDem), la majorité n’en présentera notamment pas dans les circonscriptions des députés Les Républicains sortants comme Michèle Tabarot, présidente de la Commission nationale d’investiture LR, Marie-Christine Dalloz, Virginie Duby-Muller, Emilie Bonnivard, Nicolas Forissier ou encore Julien Dive.
Des accords ont également été passés au plan local. Dans les Hauts-de-Seine, terre d’élection de Gabriel Attal, il n’y aura pas de candidat dans la circonscription du député MoDem sortant Jean-Louis Bourlanges, qui ne se représente pas, et la majorité apporte son soutien au LR Jean-Didier Berger (LR). Elle ne présentera pas non plus de candidat face au député LR Philippe Juvin.
Certains candidats de gauche épargnés
À gauche, la Macronie a décidé de s’abstenir de présenter un candidat contre le PS Jérôme Guedj, qui se représente dans l’Essonne hors accord du Nouveau Front populaire. Il n’y a pas non plus de candidat de la majorité affiché dans les circonscriptions des députés PS sortants Dominique Potier ou encore Cécile Untermaier. Par ailleurs, François Hollande, qui a créé la surprise en annonçant sa candidature en Corrèze, n’a pas non plus de candidat de la majorité face à lui.
Du côté du groupe indépendant Liot, pourtant à l’initiative d’une motion de censure contre le gouvernement au moment de la très controversée réforme des retraites, la majorité n’affiche pas de candidats dans les circonscriptions des députés sortants Bertrand Pancher, Charles de Courson, Benjamin Saint-Huile, Christophe Naegelen, Martine Froger ou encore Pierre Morel-A-L’Huissier.
Bien que pris de court par la dissolution surprise annoncée par Emmanuel Macron, la majorité des députés sortants Renaissance, MoDem et Horizons rempilent pour un nouveau mandat. Côté Renaissance, à Paris, Gilles Le Gendre n’a pas été réinvesti, le parti lui préférant Jean Laussucq, conseiller LR de Paris, élu dans le 7e arrondissement dont Rachida Dati est la maire. Le Gendre, qui fut président du groupe Macroniste à l’Assemblée de 2018 à 2020, se présente sans étiquette. À Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), Stéphane Séjourné, ministre des Affaires étrangères et secrétaire général de Renaissance, récupère la circonscription d’Emmanuel Pellerin. Dans l’Ain, Damien Abad, ex-président du groupe LR, réélu sous étiquette macroniste et éphémère ministre en 2022, mis en examen pour tentative de viol, se présente sans étiquette et n’aura pas de candidat de la majorité face à lui.
24 des 35 ministres du gouvernement Attal sont candidats, tout d’abord le Premier ministre dans les Hauts-de-Seine.