Dis-moi ton film préféré, je te dirai qui tu es : un adage pratique pour mieux connaître votre prétendant(e) lors d’un premier rendez-vous… ou pour savoir qui vous venez d’élire à l’élection présidentielle américaine. Durant des décennies, Donald Trump a contribué à façonner une certaine image bling bling du pays et fut exploité en tant que tel par divers créateurs. Dans American Psycho (1991) de Bret Easton Ellis, le personnage de Patrick Bateman cite à plusieurs reprises Trump comme son modèle.
Le milliardaire apparaît ensuite au cinéma dans Maman, j’ai encore raté l’avion (1992), Celebrity (1998) ou encore Zoolander (2001), dans lesquels il joue chaque fois son propre rôle. Mais de l’autre côté de la façade, l’appétit de Trump pour les œuvres et les figures culturelles qu’il consomme en dit long sur le nouveau vainqueur – pour la seconde fois – de la course à la Maison-Blanche.
Assister à un meeting de Trump revient à entrer dans une capsule temporelle. Un moment figé dans une époque antérieure, celle des années 1980, lorsque le nom Trump régnait sur les clubs, les tours monumentales et les tabloïds de New York. Et lorsque le grand blond faisait pour la toute première fois la une du Time Magazine. Des références cinématographiques à sa playlist, en passant par son style vestimentaire, rien n’est laissé au hasard : les costumes sont longs à épaulettes, les cravates de taille démesurée, les discours marqués par les allées-venues de personnalités fortes des […] Lire la suite