Le compromis, jusqu’où ? C’est la question qui taraude plus d’un député du Parti socialiste (PS) à la veille de la tenue de la commission mixte paritaire (CMP) sur le projet de loi de finances (PLF), qui doit commencer vendredi 19 décembre, où sept députés et sept sénateurs sont censés trouver un terrain d’entente sur ce texte. Début octobre, le premier ministre, Sébastien Lecornu, s’était engagé à ne pas utiliser l’article 49.3 de la Constitution. Un article qui permet de faire passer un texte sans vote, mais qui est dans la plupart des cas assorti d’une motion de censure venus des rangs de l’opposition. Cet abandon du dispositif avait été félicité par les socialistes, qui le réclamaient depuis des mois afin de laisser la main aux débats parlementaires et forcer le compromis pour obtenir quelques mesures de gauche.
Si cette non-utilisation du 49.3 a permis un compromis avec la gauche, lui offrant quelques victoires dans le cadre du projet de loi de finances de la Sécurité sociale (PLFSS), l’affaire apparaît plus difficile pour le PLF, qui définit le budget de l’Etat. Tel quel, ce volet du budget contient de trop nombreux irritants pour les partis de gauche, et tout particulièrement le PS.
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