La presse brésilienne suit de près l’enquête concernant le décès de trois femmes âgées de 43 à 65 ans lors d’une réunion de famille à la veille du réveillon de Noël.
Les victimes avaient toutes consommé un gâteau fait maison par une femme qui est elle toujours hospitalisée.
La police attend de pouvoir l’interroger et envisage même de rouvrir l’enquête sur la mort de son ex-mari, qui a succombé à une intoxication alimentaire en septembre.
L’affaire fascine l’État de Rio Grande do Sul, à l’extrême-sud du Brésil. La police locale enquête sur les décès de trois femmes d’une même famille après un goûter organisé la veille du réveillon de Noël dans la ville côtière de Torres. Les médias brésiliens rapportent que de l’arsenic a été retrouvé dans le sang d’une des victimes et de deux autres membres de la famille pris en charge à l’hôpital. La cause de ces empoisonnements ? Un gâteau de Noël aux fruits secs, surmonté d’un glaçage blanc et de petites cerises confites.
Deux des victimes ont succombé à un arrêt cardiorespiratoire, la dernière à un « choc après une intoxication alimentaire ». Elles étaient âgées de 43, 58 et 65 ans. La police attend que l’état de santé de la femme qui a confectionné le gâteau s’améliore pour l’interroger. O Globo (nouvelle fenêtre) indique qu’elle est la seule à en avoir mangé deux parts. Son petit-neveu de 10 ans est, lui aussi, soigné à l’hôpital. Entre-temps, les autorités ont recueilli le témoignage de 15 autres personnes dans le cadre de l’enquête, précise l’AFP.
Jusqu’à présent, aucune charge n’a été retenue et la police n’a pas indiqué si elle traitait l’affaire comme un meurtre. Les témoignages assurent que la femme qui a préparé le gâteau s’entendait bien avec les autres membres de la famille. Rien n’indique qu’il y ait eu un quelconque conflit entre eux. Mais cette histoire en met en lumière une autre. Les autorités s’intéressent de près à un autre décès, celui de l’ex-mari de cette pâtissière amateur. Si à l’époque, la police avait estimé qu’il s’agissait d’une intoxication alimentaire de cause naturelle, elle envisage à présent de rouvrir son dossier et de demander l’exhumation du corps pour de plus amples analyses.