Entre le portail menant à l’usine et les quais de chargement, ils ont installé quelques drapeaux, de larges bâches barrées de slogans et une dizaine de bennes à rebut, destinées habituellement aux chutes de tôle, dans lesquelles un feu a été allumé à la hâte. Devant eux, le long de la route nationale ralliant Paris, des palettes s’empilent, pour filtrer le passage des véhicules. Sur l’une d’elles, écrit à la bombe de peinture en lettres noires, un message : « 93 licenciés à Noël ».
Ce matin du lundi 8 décembre, une vingtaine de salariés de l’usine Brandt de Saint-Ouen, située près de Vendôme (Loir-et-Cher), gravitent autour des braseros. On y devise des jours qui s’annoncent, déterminants pour l’entreprise placée en redressement judiciaire début octobre. Et des perspectives d’avenir incertaines, alors que se profile la décision du tribunal des activités économiques de Nanterre, attendue jeudi 11 décembre.
Au milieu de plusieurs offres, un projet de reprise de Brandt France par ses salariés – sous forme de société coopérative et participative (SCOP) – soutenu par le groupe Revive, promet de sauver 295 emplois sur les deux sites de production, à Saint-Jean-de-la-Ruelle (Loiret) et en Loir-et-Cher, sur un total de 443.
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