Durant les Jeux olympiques de Paris, 28 sports au total seront disputés durant 329 épreuves.
Un programme olympique qui s’est étendu depuis les premiers JO de l’ère moderne, en 1896, lors desquels seules neuf disciplines étaient représentées.
Mais pour qu’un sport devienne olympique, il lui faut répondre à des critères bien spécifiques.
Suivez la couverture complète
Jeux Olympiques de Paris 2024
Il est loin le temps où seuls neufs sports étaient programmés aux Jeux olympiques. Alors qu’en 1896, année des premiers JO de l’époque moderne, les épreuves représentées se répartissaient entre de l’athlétisme, du cyclisme, de l’escrime, de la gymnastique, de l’haltérophilie, de la lutte, de la natation, du tennis et du tir, 28 disciplines seront disputées lors de cette édition à Paris. Parmi elles, certaines sont considérées comme « nouvelles », à l’instar de l’escalade, ou du breaking, programmé à des Jeux pour la première fois.
Mais pour espérer être intégrés au programme olympique, les sports doivent répondre à des critères et à une procédure bien particulière. Une discipline olympique n’est par ailleurs pas assurée de le rester d’une édition à une autre. On vous explique.
Des critères objectifs, et d’autres non
Pour qu’un sport soit disputé aux Jeux olympiques, il doit être inscrit au programme olympique, déterminé par le Comité international olympique (CIO), généralement sept ans avant l’édition des Jeux. Pour entrer dans le programme, qui est donc revu à chaque édition, le sport en question doit être administré par une fédération internationale reconnue par le CIO. Cette fédération doit s’assurer du respect de la Charte olympique, comme de l’application du Code mondial antidopage et du Code du Mouvement olympique sur la prévention des manipulations de compétitions. Ce dernier fournit aux organisations sportives une réglementation claire pour éviter tout trucage dans le cadre de paris, par exemple.
À cette réglementation, s’ajoutent d’autres critères de sélection, moins quantifiables. Sur son site, le comité explique que le programme olympique s’établit désormais en prenant en compte la nécessité d’« améliorer l’attrait des Jeux tout en assurant que le nombre d’athlètes, les coûts et la complexité de l’événement restent raisonnables ». La popularité du sport, s’il est suffisamment pratiqué à travers le monde, entrent en compte. Les infrastructures nécessaires pour le pratiquer, le nombre d’athlètes qu’il implique, le public auquel il s’adresse ou son potentiel développement dans l’avenir sont également intégrés dans la décision du CIO.
Pour ces JO, Paris 2024 a ainsi justifié le choix de ses sports additionnels – le breaking, l’escalade, le skateboard et le surf – notamment parce qu’ils sont « résolument tournés vers la jeunesse », « se pratiquent hors des stades traditionnels » ou encore « se partagent sur les réseaux sociaux ». On note par ailleurs qu’ils ne se jouent pas en équipe, limitant par conséquent le nombre d’athlètes conviés aux Jeux.
L’impulsion de la ville hôte
Le programme olympique est donc sans cesse revu d’une édition à une autre, à l’aune de ces critères et sous l’impulsion du pays hôte. Si les disciplines « titulaires » sont presque certaines d’être reconduites, à l’instar de l’athlétisme, de l’escrime, de la natation ou de la gymnastique, qui ont toujours été programmés aux JO, d’autres sports peuvent apparaître ou disparaître à la faveur d’une édition.
C’est le cas par exemple du karaté, qui compterait, selon sa Fédération, 110 millions de pratiquants à travers le monde. Son intégration au programme olympique est pourtant toujours en débat. L’art martial a pu faire une première apparition durant les JO de Tokyo, en 2021, notamment parce que les JO se déroulaient au Japon, pays où est né ce sport de combat. Mais le karaté ne sera pas présent cette année, à Paris, alors même que le champion olympique, Steven Da Costa, est Français.
Autres évolutions, lors des premières éditions des Jeux d’été, le tir à la corde, la pelote basque ou encore le cricket étaient représentés. Si les deux premières disciplines citées ont complètement disparu, le cricket devrait lui faire son grand retour, plus d’un siècle après sa première apparition, sous une forme écourtée, lors des JO de Los Angeles, en 2028.