Trente ans après les premiers signalements de faits de violences graves à Notre-Dame de Bétharram et un an après la révélation de dizaines de témoignages de victimes, l’établissement catholique du Béarn va faire l’objet d’une enquête approfondie. La ministre de l’éducation nationale, Elisabeth Borne, a annoncé jeudi 10 avril son intention de saisir l’inspection générale de l’éducation, des sports et de la recherche (IGESR), missionnée dans les cas les plus graves.
L’annonce survient près d’un mois après le contrôle mené à la mi-mars à Bétharram par des inspecteurs académiques, et alors que la commission d’enquête parlementaire sur les modalités du contrôle par l’Etat et de la prévention des violences dans les établissements scolaires dresse des premiers constats sévères.
Depuis un mois – et soixante-dix personnes auditionnées –, la commission parlementaire cherche à identifier les défaillances du contrôle de l’Etat sur les établissements scolaires. « La désorganisation » des services de l’Etat conduit à une « déresponsabilisation » aussi bien dans le recueil de la parole, le suivi et le traitement des signalements, remarque la députée Violette Spillebout (Renaissance, Nord).
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