Mardi 30 septembre, le gouvernement de droite a fait approuver à l’Assemblée nationale sa réforme grâce aux voix de l’extreme droite. Cette réforme durcit les conditions d’entrée au Portugal pour les étrangers. Avant le vote, le porte-parole du gouvernement a affirmé que « le temps d’une immigration irresponsable est terminé », tout en soulignant la nécessité de « contrôler et réguler les flux pour pouvoir intégrer avec humanisme ». En juillet dernier, une première version avait été votée avant d’être retoquée par le Conseil constitutionnel portugais, après que cinq dispositions du texte ont été déclarées inconstitutionnelles.
Une version amendée de la loi, votée par toutes les droites portugaises, et avec le soutien du parti d’extrême droite Chega. La réforme votée mardi 30 septembre prévoit l’instauration d’un délai de résidence légale de deux ans minimum pour obtenir le droit au regroupement familial. Mariana Carneiro, dirigeante de SOS Racismo, dénonce un virage vers l’extrême droite, le racisme et la xénophobie au Portugal :
« Cette approbation, main dans la main avec Chega, est véritablement un coup de poignard supplémentaire pour la Constitution de la République portugaise, pour toutes les conventions Européennes des droits de l’homme, et pour la charte fondamentale des droits de l’homme. C’est une attaque flagrante contre les personnes qui choisissent de vivre ici et de travailler ici. »
Autre mesure du texte : les visas de recherche d’emploi seront désormais réservés aux travailleurs hautement qualifiés. Enfin, une disposition vise tout particulièrement les Brésiliens, principal contingent d’immigrés dans le pays – ils sont plus de 550 000. Au Portugal, à l’avenir, ils ne bénéficieront plus du mécanisme qui permet de régulariser leur situation après leur entrée dans le pays avec un visa touristique.
Cette réforme est grandement décriée par les ONG. Le nombre d’étrangers établis au Portugal représente 15% de la population totale.
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