Environ 700 millions d’euros de dons ont été récoltés pour la reconstruction de la cathédrale Notre-Dame de Paris.
Une partie de cette somme l’a été par des donateurs étrangers, en particulier Américains.
Au total, 60 millions d’euros proviennent des États-Unis, le total le plus important après la France.
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Notre-Dame de Paris : la résurrection de la cathédrale après l’incendie
Les 7 et 8 décembre, la cathédrale de Notre-Dame de Paris va de nouveau accueillir en son sein des visiteurs, une première depuis le tragique incendie du 15 avril 2019. L’aboutissement d’un chantier de restauration qui aura duré près de cinq ans, en partie financé par des dons de particulier. 700 millions d’euros ont ainsi été récoltés, une somme conséquente qui provient non seulement de donateurs français, mais aussi étrangers. Chiffre étonnant, ce sont pas moins de 60 millions d’euros qui ont été versés par des Américains.
Plus de 40.000 donateurs américains
« Les Américains sont les plus grands donateurs, de loin, après les Français », a souligné ces derniers jours Michel Picaud, président de « Friends of Notre-Dame de Paris ». Cette association fondée en 2017 a connu un pic de donations suite à l’incendie . Un événement qui a marqué de nombreux citoyens et organismes, bien au-delà de nos frontières.
En incluant une série de mécènes qui se sont mobilisés outre-Atlantique, Michel Picaud estime que les Américains ont contribué pour 62 millions de dollars à la restauration de Notre-Dame. « Friends of Notre-Dame » a par exemple reçu 10 millions de dollars de la Starr Foundation, l’une des principales fondations aux États-Unis. Une autre structure, la Marie-Josee and Henry Kravis Foundation, a versé le même montant.
Nombre d’Américains anonymes – plus de 40.000 – ont aussi apporté leur contribution, ce qui traduit un attachement singulier à ce monument séculaire. « Pour les Américains, Notre-Dame de Paris est un symbole physique de l’Histoire européenne pré-moderne qui n’existe pas sur le sol américain. Elle est un puissant lieu de mémoire, elle évoque une nostalgie imaginaire pour une culture riche et complexe du passé », a expliqué la professeure Meredith Cohen, spécialiste de l’art et de l’architecture du Moyen Âge à l’Université de Californie à Los Angeles.
Elle note par ailleurs que « les Américains adorent Victor Hugo, qui a rendu Notre-Dame célèbre par ses écrits, et par ses descriptions saisissantes du Paris se soulevant dans Les Misérables, couronné d’un succès immense à Broadway et au cinéma ». Une fascination qui explique sans doute pour partie l’élan de générosité observé outre-Atlantique.
Au printemps 2019, l’incendie de l’édifice avait entraîné une vague de réactions. « C’est une très belle cathédrale. J’y suis allé, je l’ai vue, et il n’y a probablement pas de cathédrale au monde comme celle-là », avait notamment glissé le président américain Donald Trump. Son bras-droit à la Maison-Blanche, chrétien évangélique revendiqué, avait pour sa part décrit le monument comme « un symbole emblématique de foi dans le monde entier ». Mike Pence jugeait ainsi « déchirant de voir une maison de Dieu en flammes ».