Marine Le Pen, reconnue coupable de détournement de fonds publics dans le procès des assistants parlementaires, a été condamnée à quatre ans de prison, dont deux fermes, 100 000 euros d’amende, et une peine d’inéligibilité avec exécution provisoire. Une telle décision pourrait lui barrer de la route de l’Élysée en 2027.
Dans le paysage politique français, ce n’est pas la première fois qu’un élu fait face à ce type de sanction. Le père de Marine Le Pen, Jean-Marie, a été condamné en appel en 1998, à un an d’inéligibilité et trois mois de prison avec sursis pour violences envers une candidate socialiste lors des législatives de 1997. Cette peine lui a coûté ses mandats de conseiller régional et de député européen, mais ne l’a pas empêché de participer à la présidentielle de 2002.
À LIRE AUSSI Marine Le Pen, inéligible, voit s’éloigner la perspective de se présenter en 2027Alain Juppé a, lui aussi, été condamné, le 30 janvier 2004, à dix ans d’inéligibilité dans l’affaire des emplois fictifs à la Mairie de Paris. Cette lourde peine a finalement été diminuée à un an par la cour d’appel de Versailles. À cette époque, Alain Juppé était président de l’UMP, et faisait office de favori à droite pour la présidentielle de 2007. Après sa condamnation, il a quitté son mandat à la mairie de Bordeaux, pour partir enseigner au Canada. Il reviendra en 2006, où il sera réélu en tant que maire de Bordeaux, avant d’entrer au gouvernement sous la présidence de Nicolas Sarkozy.