Si l’ampleur des déficits et des dettes publiques inquiète de nombreux dirigeants européens, leurs collègues néerlandais ont, eux, de quoi se réjouir. L’économie du royaume a connu un redressement spectaculaire depuis la pandémie de Covid-19, qui avait coûté au pays 80 milliards en aides diverses. Résultat : la dette publique a été ramenée à 42,2 %, son niveau le plus bas depuis cinquante ans, confirme le Bureau central de statistiques. Pour rappel, les critères dits de Maastricht imposent théoriquement aux Etats membres de la zone euro une dette maximale de 60 % du produit intérieur brut (PIB). A la fin du deuxième trimestre de 2024, elle atteignait en moyenne 81,5 % dans les 20 pays membres de la zone, et 112 % en France – soit 3 228 milliards.
Le gouvernement « frugal » des Pays-Bas, que dirige le premier ministre, Dick Schoof, devait, en principe, se réjouir de la situation des finances publiques du royaume : elles ne se sont jamais aussi bien portées depuis les années 1970. Or, il n’en est rien, comme le notait mardi 7 janvier le quotidien NRC : « Une dette aussi faible, cela semble positif mais cela crée des tensions dans la coalition », analysait ce journal de référence.
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