La prise de pouvoir est complète pour Donald Trump et son camp. Les républicains ont décroché la majorité absolue à la Chambre des représentants après les victoires annoncées, mercredi 13 novembre, par l’agence de presse AP de Ken Calvert (Californie) puis de Juan Ciscomani. Ce dernier succès en Arizona permet au Grand Old Party de récolter un 218e siège au sein de la chambre basse américaine.
Avec neuf sièges encore en cours de dépouillement, le parti démocrate crédité de 208 élus pour l’heure, ne peut plus inverser la tendance.
Le président élu Donald Trump, vainqueur de l’élection du 5 novembre face à Kamala Harris, consolide donc son emprise puisque le Sénat, renouvelé d’un tiers à l’occasion du scrutin, a également basculé du côté républicain avec 53 sièges sur 100.
En position de force, le milliardaire a notamment promis de mener la plus grande opération d’expulsions jamais entreprise aux Etats-Unis, de prolonger les exonérations fiscales et de remodeler l’économie américaine. Les victoires électorales du Parti républicain garantissent que le Congrès se ralliera à ce programme, que les démocrates auront du mal à contrer.
Mike Johnson en force pour rester au poste de speaker
Le président de la Chambre des représentants, Mike Johnson, qui, avec l’aval de Donald Trump, a remporté, mercredi, la nomination républicaine pour garder ce poste de speaker, a, lui, évoqué l’image d’un « chalumeau » pour s’attaquer au gouvernement fédéral, envisageant des moyens de réformer même les programmes populaires défendus par les démocrates ces dernières années.
« Les républicains à la Chambre des représentants et au Sénat ont un mandat, avait déclaré M. Johnson plus tôt cette semaine. Le peuple américain veut que nous mettions en œuvre ce programme “America First” [“L’Amérique d’abord”]. »
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La majorité républicaine au Sénat garantit également au parti une marge de manœuvre pour confirmer les juges de la Cour suprême en cas de vacance, ainsi que les postes au sein du cabinet de Donald Trump – même si ce dernier a dit vouloir passer outre.
Sans attendre son investiture prévue en janvier 2025, le républicain, qui a été reçu mercredi à la Maison Blanche par Joe Biden, a commencé depuis plusieurs jours à dévoiler les membres de sa future administration. Mercredi, il a annoncé souhaiter nommer Matt Gaetz, élu très controversé et fidèle parmi les fidèles, au poste de ministre de la justice.
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« Matt mettra fin à l’instrumentalisation de notre administration », a affirmé le président élu des Etats-Unis, condamné au pénal, qui accuse le ministère de la justice actuel d’avoir fomenté une « chasse aux sorcières » à son égard.