- Aux États-Unis, 40% des propriétaires de chiens considèrent les vaccins pour animaux dangereux.
- Des vétérinaires témoignent de comportements sceptiques et parfois agressifs de propriétaires.
- En Europe, certains professionnels rapportent eux aussi une certaine méfiance chez quelques propriétaires.
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Animaux de compagnie
Parallèlement aux croyances anti-vax (nouvelle fenêtre) pour les humains, de plus en plus de propriétaires d’animaux deviennent sceptiques des vaccins pour leur animal de compagnie. Un courant particulièrement présent aux États-Unis (nouvelle fenêtre), pays au cœur du mouvement anti-vax de manière générale, qui a été illustré, entre autres, par une étude de l’université de Boston publiée en août 2023, selon laquelle 40% des propriétaires de chiens américains considèrent les vaccins pour animaux dangereux et 30% les pensent inutiles. En octobre 2025, le journal The New York Times
(nouvelle fenêtre) publiait une enquête sur cette méfiance à l’égard des vaccins pour animaux : un sentiment qui s’est propagé depuis 2020 et la crise du Covid-19.
Dans les colonnes du journal américain, Kelly McGuire, vétérinaire (nouvelle fenêtre)du Colorado, explique avoir assisté à la mort de jeunes animaux qui n’avaient pas été vaccinés et qui étaient ensuite tombés malades, notamment de la parvovirose ou de la leptospirose pour lesquelles les animaux sont normalement vaccinés. Comme d’autres professionnels interrogés par le journal, elle raconte être de plus en plus souvent confrontée à des propriétaires sceptiques des vaccins (nouvelle fenêtre), voire agressifs lorsque le sujet est mentionné. Simon Haeder, chercheur en politique et services de santé à l’université de l’Ohio, partage ce constat et s’inquiète : « Est-ce qu’on va remettre en cause l’obligation du vaccin contre la rage ? »
En France, aucun vaccin n’est totalement obligatoire pour les animaux
Si aucune enquête n’a été menée en Europe, la version suisse du journal 20 Minutes
(nouvelle fenêtre) rapporte également une méfiance croissante des propriétaires d’animaux (nouvelle fenêtre) vis-à-vis des vaccins. Interrogées, deux vétérinaires, Katharina Staub et Karin Furrer, confirment être, elles aussi, confrontées à des propriétaires d’animaux sceptiques aux vaccins. Elles divisent ces personnes en trois catégories : celles qui sont globalement réfractaires à la vaccination, chez l’humain comme l’animal, celles qui sont méfiantes après avoir lu ou entendu que le vaccin chez l’animal est mauvais et enfin celles qui pensent que les entreprises pharmaceutiques et les vétérinaires ne veulent que gagner de l’argent grâce aux vaccins.
Contrairement à la Suisse où le vaccin contre la rage (nouvelle fenêtre) est obligatoire, en France, aucun vaccin n’est obligatoire à 100% pour les chiens ou les chats. Seul le vaccin contre la rage est obligatoire chez les chiens de catégories 1 et 2 ou dans les zones infectées. Cependant, les acteurs du secteur, comme la SPA, recommandent aux propriétaires d’animaux de compagnie de faire vacciner leurs animaux, que ce soit un chat (généralement pour le protéger notamment du typhus félin, de l’herpèsvirus, du calicivirus et du coryza) ou un chien (notamment pour la maladie de Carré, l’hépatite de Rubarth, la parvovirose et la leptospirose). Une vaccination « essentielle »
, selon la SPA, pour préserver la santé de l’animal, mais aussi pour « éviter les risques de maladies graves, voire mortelles ».












