Renoncer à prendre l’avion pour diminuer son empreinte carbone ; imposer un coordinateur d’éthique dans les équipes artistiques ; réformer de pied en cap le Festival d’Avignon, voire le supprimer ; inventer une sécurité sociale de la culture ; rendre le théâtre obligatoire à l’école : des plus convenues aux plus farfelues, les propositions ont fleuri sans complexe au fil des Assises nationales de la mise en scène. Créé par le Syndicat national des metteuses et metteurs en scène (SNMS), cet événement de grande ampleur, le premier du genre, s’achèvera, lundi 20 janvier, à Paris au terme d’une série de huit rencontres participatives déroulées, depuis septembre 2024, dans huit villes de France.
Au programme du brainstorming collectif : une salve de discussions autour d’une profession qui fédère (selon les informations du groupe de protection sociale Audiens) 10 884 personnes déclarées comme metteurs et metteuses en scène de spectacle vivant par leurs employeurs. Théâtreux classiques et contemporains, travaillant avec ou sans texte, pratiquant l’opéra ou le cirque, chorégraphes et marionnettistes de rue, directeurs de compagnie assumant des fonctions de comédien ou d’auteur mais aussi de gestionnaire ou de responsable des ressources humaines, l’activité brasse large et elle rapporte peu : l’immense majorité des professionnels annonce une rémunération annuelle inférieure à 6 000 euros.
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