Plus de 200 personnes ont été tuées, cette semaine dans la région de Valence, par des crues soudaines et dévastatrices.
Malgré l’ampleur de la catastrophe et l’importance du bilan humain, une partie des matchs de football professionnel ont été maintenus ce weekend.
Une décision loin de faire l’unanimité, dans une période de deuil national.
Suivez la couverture complète
Inondations meurtrières en Espagne
C’est un choix qui ne manque pas de faire réagir. Alors que l’Espagne est en deuil, après les inondations qui ont fait plus de 200 morts dans la région de Valence, La Liga Nacional de Fútbol Profesional (plus connu sous le nom de LaLiga) a décidé de conserver la programmation d’une grande partie des matchs de football professionnel prévus ce weekend. Ainsi, seules les rencontres devant se jouer dans les régions sinistrées ont été reportées. En première division, huit des dix matchs de la 12ᵉ journée se dérouleront comme prévu (seuls Villareal-Rayo Vallecano et Valence-Real Madrid seront reprogrammés). Au second échelon, le constat est relativement similaire avec huit des onze matchs maintenus.
Ce quasi-statu quo dans une période de deuil national, faisant suite à l’une des plus grandes catastrophes ayant touché le pays ces dernières années, est largement critiqué. En conférence de presse d’avant-match, l’entraîneur de l’Atletico de Madrid a fait part de son incompréhension. « Il est clair que cela n’a aucun sens, ce qui se passe est quelque chose de très difficile », a affirmé le technicien argentin aux journalistes, en amont de l’affrontement contre Las Palmas, dimanche. « Il y a des gens qui vivent des moments terribles, c’est très triste, et nous sommes dans un endroit où l’on nous dit de continuer et nous continuons », a-t-il déploré.
« C’est horrible »
Même son de cloche du côté de l’entraîneur du FC Barcelone, qui doit disputer le derby contre l’Espanyol dimanche. « En fin de compte, si je pouvais prendre la décision (d’annuler les matchs), peut-être que je le ferais. C’est vraiment une tragédie pour la région de Valence et pour toute l’Espagne », pointe Hansi Flick. « Nous avons aussi connu cela en Allemagne il y a trois ans, c’est horrible. Si nous pouvons soutenir la région, nous le ferons bien sûr, mais pour le reste, c’est à la Ligue de décider », ajoute-t-il.
Le patron de la Liga, Javier Tebas, a, lui, assuré qu’il s’agissait de la meilleure solution pour tourner la page. « Nous pensons que dans la terrible situation que traverse l’Espagne, le meilleur message est de ne pas s’arrêter, sauf dans les zones touchées », juge-t-il. « Le meilleur message est d’être en première ligne sur nos lieux de travail, comme les travailleurs de tous les autres secteurs, de donner de la visibilité (à la situation), de générer des ressources et d’expliquer au monde que nous devons être tous mobilisés pour aller de l’avant », martèle le dirigeant.
Les récentes intempéries ont « provoqué la plus grande catastrophe naturelle de l’histoire récente de notre pays », a affirmé ce samedi le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez. Au moins, « 211 morts » ont désormais été recensés, alors que de nombreuses personnes sont encore portées disparues.