LETTRE DE LONDRES
Même si rien ne peut remplacer les disparus, certains drames peuvent aboutir à des améliorations. C’est le cas de la triste histoire de Martha Mills. Cette adolescente de 13 ans a fait une mauvaise chute de vélo, à l’été 2021, lors d’une balade en famille avec ses parents et sa petite sœur dans le parc national de Snowdonia, au Pays de Galles. La jeune fille s’est blessée au ventre en tombant sur son guidon. Elle a un hématome sur le ventre, mais le médecin, consulté par visioconférence depuis le centre médical local, minimise la blessure. La nuit suivante, ses souffrances empirent, ses parents l’amènent aux urgences d’Aberystwyth, où l’on détecte une lacération du pancréas.
Il s’agit d’une très sérieuse blessure, mais le pronostic vital de la jeune fille n’est pas engagé. Martha Mills est transférée en hélicoptère au centre de réanimation de l’hôpital de Cardiff, la capitale du Pays de Galles, puis au King’s College Hospital, à Londres, un des trois centres du Royaume-Uni spécialisés dans les traumatismes du pancréas chez les enfants.
Elle bénéficie a priori du meilleur du National Health Service (NHS), le système de santé britannique. Cela fait des années que ce dernier pâtit d’un manque d’investissements et d’effectifs, et il est sorti épuisé de l’épreuve collective du Covid-19, mais il reste très efficace pour prendre en charge les urgences.
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