« C’est l’histoire d’une faillite totale. L’histoire d’un microcosme dans lequel évoluait ce cercle restreint d’entrepreneurs grisés par les enjeux économiques dont ils étaient en charge, et qui ont cédé aux chants de sirènes fanatisés, adeptes du djihadisme le plus sanglant, qu’ils ont choisi de ne pas voir. C’est l’histoire d’un dérapage, d’un dévoiement qui fait que la société Lafarge (…) en est venue à financer des organisations terroristes dans une seule visée mercantile. »
Cette histoire, la justice est sur le point d’en écrire le dernier chapitre, plus de dix ans après que cet ancien « fleuron de l’industrie française », devenu en 2015 une filiale du groupe LafargeHolcim après son absorption par le cimentier suisse, s’est compromis dans le conflit syrien entre 2012 et 2014. Au terme d’un réquisitoire accablant porté par les deux représentantes du Parquet national antiterroriste (Pnat), mardi 16 décembre, le ministère public a requis des peines comprises entre dix-huit mois et huit ans de prison contre les huit prévenus physiques, assorties d’amendes parfois très lourdes, pour « financement du terrorisme ».
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