L’Etat du Plateau, au Nigeria, est toujours secoué par des affrontements meurtriers intercommunautaires. Près de 50 personnes ont été tuées dans deux attaques dimanche soir dans le centre du Nigeria, ont annoncé, lundi 14 avril, à l’Agence France-Presse (AFP) un responsable de la Croix-Rouge et plusieurs habitants.
« Je peux vous confirmer que 47 personnes sont mortes, 22 autres ont été blessées et transportées à l’hôpital, cinq maisons ont été brûlées ainsi que d’autres objets de valeur », a déclaré cet officiel de la Croix-Rouge, qui a souhaité garder l’anonymat. Danjuma Dickson Auta, secrétaire national de l’association de développement des Irigwe, fait état du même bilan. Les violences « se sont déroulées vers 20 heures [19 heures à Paris], faisant 47 morts et de nombreux blessés », a-t-il précisé.
Les attaques ont eu lieu dans les villages de Zike et Kimakpa, dix jours après des attaques similaires qui ont fait plus de 40 morts dans la même zone : l’Etat du Plateau, situé entre le nord du Nigeria, majoritairement musulman, et le Sud, majoritairement chrétien, théâtre de flambées de violences ethniques et religieuses régulières.
Menace pour la vie des habitants
« Les assaillants non identifiés sont entrés dans le village et ont tiré n’importe où. Ils ont tué huit personnes, d’autres ont été blessées et des maisons ont également été incendiées », a précisé à l’AFP Dorcas John, une habitante du village de Zike. M. John Adamu, habitant de Kimakpa, l’autre village attaqué, affirme également avoir entendu plusieurs coups de feu. « Ils ont quitté Zike pour se rendre dans notre village, où ils ont tué 39 personnes et d’autres ont été blessées », a-t-il raconté.
Les autorités locales ont condamné les attaques, sans donner de bilan dans l’immédiat. « Cette série d’attaques représente une menace existentielle pour la vie et la subsistance des habitants qui vivent paisiblement dans l’Etat », a affirmé à l’AFP Joyce Ramnap, responsable de la communication de l’Etat du Plateau. « C’est affligeant que, moins de deux semaines après la mort de nos concitoyens dans la municipalité de Bokkos, ce triste incident se produise dans une autre communauté », a-t-elle ajouté.