Le Honduras “était dans le flou depuis plus de trois semaines”, constate Newsweek. Le pays de 10 millions d’habitants attendait le résultat de l’élection présidentielle extrêmement disputé du 30 novembre. Mercredi, le CNE, le conseil national électoral, a proclamé la victoire de Nasry Asfura, candidat conservateur présenté avant tout par la presse mondiale comme “soutenu par Donald Trump”. Il a récolté 40,27 % des suffrages – soit 1 481 517 voix – contre 39,54 % – soit 1 455 169 voix – pour son rival conservateur du parti libéral Salvador Nasralla.
M. Nasralla conteste ce résultat serré, criant à la fraude. “C’est le Noël le plus triste pour la population hondurienne”, a-t-il dénoncé. Mais si les chiffres sont validés définitivement, “l’élection représentera une victoire pour M. Trump”, juge le New York Times. Marco Rubio, son secrétaire d’État, a d’ailleurs rapidement salué le succès de Nasry Asfura : “Nous sommes impatients de travailler avec son administration pour faire progresser notre coopération bilatérale et régionale en matière de sécurité, mettre fin à l’immigration illégale vers les États-Unis et renforcer les liens économiques entre nos deux pays”.
Quelques jours avant le scrutin du 30 novembre, Donald Trump avait prévenu que M. Asfura serait le seul candidat avec lequel il pourrait collaborer et s’attaquer aux “narcocommunistes”. Il “a aussi fait une vague menace”, note le Times, suggérant que les États-Unis n’aideraient pas financièrement la nation d’Amérique centrale si un autre l’emportait. Il semblerait, indique le quotidien, que ce soutien de dernière minute ait permis à l’homme du parti national de passer devant.
“Craignant qu’une mauvaise relation avec l’administration Trump heurte le Honduras – l’un des pays les plus pauvres de l’hémisphère qui s’appuie sur les transferts d’argent d’émigrés aux États-Unis -, des Honduriens ont admis avoir changé leur vote en faveur de M. Asfura”, peut-on lire dans le Times.
Le Wall Street Journal rappelle que “c’est la deuxième fois ces derniers mois que Trump s’immisce dans des élections de la région”. En octobre, il avait averti que l’aide financière à l’Argentine dépendait de la victoire du parti de Javier Milei aux législatives.
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