L’Unédic met la pression sur le gouvernement. L’association paritaire qui gère l’assurance-chômage a décidé d’alerter François Bayrou sur l’état de ses finances. Dans un courrier envoyé, lundi 13 janvier, au premier ministre, ses gestionnaires font part de leurs inquiétudes tout en rappelant la responsabilité de l’Etat dans la dégradation des comptes de l’Unédic. L’alarme n’est pas nouvelle, mais elle prend une ampleur inédite avec l’envoi de ce document − que Le Monde s’est procuré − signé du président (Medef) de l’organisme, Jean-Eudes Tesson, et par sa vice-présidente (CFDT), Patricia Ferrand.
Le bureau de l’Unédic a décidé à l’unanimité des représentants des partenaires sociaux d’écrire à François Bayrou « afin d’attirer [son] attention sur les conséquences directes du report de l’adoption d’un projet de loi de finances [PLF] pour 2025 sur la situation financière du régime ». L’examen du budget au Parlement n’avait pas pu aller à son terme en raison de la censure du gouvernement Barnier par les députés, le 4 décembre 2024. L’absence de budget plonge l’Unédic dans une situation incertaine, car l’Etat lui donne chaque année sa garantie pour ses emprunts, pour un montant défini en lois de finances.
Il vous reste 76.78% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.