Deux petits sites ArcelorMittal, à Reims et à Denain, pourraient prochainement s’arrêter.
Le sidérurgiste explique envisager cet arrêt dans un bref communiqué ce mardi 19 novembre, en raison du « contexte économique difficile » dans l’industrie et l’automobile.
130 emplois sont menacés.
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Grèves, plans sociaux… La France craque-t-elle ?
L’industrie française n’en finit pas d’être en crise. Après le plan social annoncé par Michelin , le sidérurgiste ArcelorMittal a également évoqué la possibilité de fermer des sites français. Dans un court communiqué diffusé ce mardi 19 novembre dans la soirée, le groupe explique envisager l’arrêt des sites de Reims (Marne) et de Denain (Nord), impactés par le « contexte économique difficile » dans l’industrie et l’automobile.
Rien n’a été anticipé
Rien n’a été anticipé
David Blaise, délégué syndical central CGT
La société ArcelorMittal Centres de Services, filiale spécialisée dans le commerce de gros de métaux et minéraux aux entreprises, « est confrontée à une forte baisse d’activité chez ses clients Industrie et Automobile qui s’est accélérée ces derniers mois », justifie le groupe dans ce communiqué.
« Des négociations avec les organisations syndicales auront lieu sur les mesures sociales afin de limiter l’impact sur l’emploi », précise le sidérurgiste, qui invite « les partenaires sociaux à une prochaine réunion fin novembre dans le cadre du processus d’information-consultation ». L’annonce pourrait provoquer la perte d’environ 130 emplois, une centaine à Reims et 30 à Denain, ont indiqué à l’AFP le délégué syndical central CGT David Blaise et le coordinateur CFE-CGC Xavier Le Coq.
Auprès de l’AFP, David Blaise, de la CGT, a fustigé ces possibles arrêts. « On a une baisse du carnet de commandes, mais (…) il y avait d’autres solutions, se diversifier vers d’autres activités » par exemple, a-t-il mis en avant. « On savait bien ce qui allait se passer dans l’automobile, mais rien n’a été anticipé » a encore accusé le représentant des salariés. Juste avant les fêtes de fin d’année, « pour les salariés, c’est dur ».
En réaction, le site de Denain s’est mis en grève immédiatement et des actions sont prévues « sur tous les sites » ArcelorMittal lundi et mardi, a prévenu le syndicaliste. Cette annonce est faite alors que Michelin, invoquant également la baisse des volumes de vente dans l’automobile, a annoncé le 5 novembre dernier la fermeture en 2026 de ses usines de Vannes et Cholet (1254 emplois). Et le ministre de l’Industrie Marc Ferracci a admis samedi qu’elle devrait être suivie d’autres annonces de fermetures de sites industriels en France.