« Il reste encore du travail », a averti ce dimanche 30 novembre au soir le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio. Malgré des discussions jugées « productives » entre négociateurs ukrainiens et hauts responsables américains autour du plan américain visant à mettre fin à la guerre avec la Russie, de nombreux points d’achoppement perdurent entre les deux camps.
« C’est délicat. C’est compliqué. Il y a beaucoup d’éléments en jeu et il est évident qu’une autre partie doit être prise en compte dans l’équation et cela continuera plus tard cette semaine quand Steve Witkoff se rendra à Moscou », a ajouté Marco Rubio lors d’une conférence de presse. Cette réunion en Floride devait en effet permettre de préparer le terrain pour la visite ce lundi de l’envoyé du président américain, Steve Witkoff, en Russie.
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Le chef des négociateurs ukrainiens, Roustem Oumerov, a aussi décrit les discussions comme « productives et réussies ». Mais plus tôt, une source proche de la délégation ukrainienne avait affirmé à l’AFP que les négociations n’étaient « pas faciles » entre Américains et Ukrainiens.
« L’objectif final n’est pas seulement la fin de la guerre »
Une autre source haut placée a déclaré à l’AFP que les Américains, lors de ces discussions, voulaient que « les points finaux (du plan) soient convenus et qu’ils puissent aller à Moscou ». « La formulation (des points, NDLR) est compliquée, principalement concernant les territoires, car (les Américains) se voient exclusivement comme des médiateurs et pas comme une partie » soutenant Kiev, a ajouté cette deuxième source.
Les territoires annexés par la Russie sont de fait l’un des obstacles à la paix en Ukraine. Le plan initial en 28 points présenté par Donald Trump ,visant à mettre fin au conflit et jugé largement en faveur de la Russie, contenait notamment la reconnaissance « de facto comme russes » des deux régions de Louhansk et Donetsk, dans le Donbass.
Les deux autres points sensibles des discussions sont « l’adhésion de l’Ukraine à l’Otan et les capacités militaires de l’Ukraine », rappelle Alex Monnier, correspondant à Washington pour BFMTV.
« L’objectif final n’est pas seulement la fin de la guerre, a déclaré Marco Rubio pour expliquer la lenteur et les difficultés rencontrées lors des pourparlers. Il s’agit également de garantir une fin à la guerre qui permette à l’Ukraine de rester souveraine et indépendante, et lui offre une véritable opportunité de prospérité. » Et de conclure : « Je pense que nous avons posé les bases aujourd’hui, mais il reste encore beaucoup à faire. »
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