Quel est l’avantage, pour un hôtel, de s’établir au bord du périphérique parisien – une artère grise, bruyante et congestionnée, aux abords délaissés ? Il y en a au moins un : depuis le boulevard, tout le monde vous voit. Et le futur bâtiment d’Oh Baby, à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), ne passera pas inaperçu, avec ses neuf étages en briques rouges, ses arbres sur le toit et ses plantes qui dégoulinent sur la façade. De quoi amener un peu d’exotisme dans cette entrée de ville chaotique – l’agence d’architecture, Triptyque, est franco-brésilienne.
La première pierre de cet hôtel à 48 millions d’euros (197 chambres) a été posée jeudi 11 décembre par le groupe Constructa, sur un site qui abritait jusque-là un garage Speedy – l’ouverture est prévue en 2027. A la manœuvre : la famille Trigano et Atream, un fonds d’investissement français, qui possédera les murs. Cette implantation aux abords du périphérique nord n’a rien d’un hasard. C’est ici, sur ces terrains longtemps malfamés qu’on appelait « la zone », qu’il reste encore des endroits où construire.
Et parmi tous les projets immobiliers possibles, l’hôtellerie a le vent en poupe : le nombre de touristes ne cesse de croître à Paris, et les investisseurs, abasourdis par l’effondrement du marché des bureaux, regardent tous avec intérêt les rendements importants de cette activité. Ainsi, récemment, de gros hôtels ont ouvert le long de cette artère, côté Paris ou banlieue, porte de Clichy (Voco, Zoku), porte d’Aubervilliers (Okko), porte de Saint-Ouen (Eklo)…
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