L’administration Trump a annoncé, jeudi 4 décembre, réduire la durée des permis de travail de nombreuses catégories d’immigrés, dans le cadre d’une série de restrictions décrétées à la suite de l’attentat mortel du 26 novembre à Washington, imputé à un ressortissant afghan.
« La réduction de la durée de validité maximale des permis de travail aboutira à des vérifications plus fréquentes des antécédents des étrangers qui demandent à travailler aux Etats-Unis », expliquent les services de citoyenneté et d’immigration (USCIS) dans un communiqué.
Cela leur permettra ainsi de s’assurer que ces travailleurs immigrés « ne menacent pas la sûreté publique ou ne font pas la promotion d’idéologies anti-américaines nocives », affirme Joseph Edlow, le directeur de cette agence relevant du ministère de la sécurité intérieure, cité dans le texte. « Après l’attentat contre des militaires de la garde nationale dans notre capitale par un étranger accueilli dans ce pays par la précédente administration, il est devenu encore plus clair que l’USCIS doit fréquemment vérifier les antécédents des étrangers », poursuit-il.
En conséquence, la durée maximale des permis de travail est ramenée de cinq ans à dix-huit mois pour toute une série de catégories d’immigrés, dont les réfugiés et les demandeurs d’asile et ceux ayant obtenu la suspension de leur obligation de quitter le territoire.
Gel de toute décision sur l’octroi de l’asile
L’USCIS avait déjà annoncé, mardi, la suspension de toute demande de « carte verte » de résident permanent ou de naturalisation émanant de ressortissants de dix-neuf pays. Les citoyens de douze de ces pays, dont l’Afghanistan, étaient déjà interdits d’entrée aux Etats-Unis depuis juin sur décision de Donald Trump au nom de considérations de « sécurité nationale ». Ceux issus des sept autres pays étaient quant à eux visés par des restrictions à la délivrance de visas en vertu de la même décision.
Depuis l’attaque à Washington, le 26 novembre, imputée à un ressortissant afghan, qui a coûté la vie à une militaire de la garde nationale et grièvement blessé un autre soldat, l’administration Trump a gelé toute décision sur l’octroi de l’asile aux Etats-Unis. Elle a également ordonné le réexamen de toutes les cartes vertes délivrées aux ressortissants des dix-neuf pays ciblés depuis juin.
Une polémique a éclaté entre républicains et démocrates, l’auteur présumé de l’attentat de Washington ayant été accueilli aux Etats-Unis en septembre 2021, moins d’un mois après le retrait précipité des forces américaines d’Afghanistan. Sa demande d’asile, déposée sous le président démocrate Joe Biden, a été approuvée en avril de cette année sous Donald Trump.











