Patrick Drahi qui louait, le 8 juin 2016 lors d’une audition au Sénat, le « bon monde » de la finance, lequel lui a prêté des années durant des dizaines de milliards d’euros pour bâtir son empire dans les télécoms des deux côtés de l’Atlantique, l’attaque désormais frontalement. Après avoir mené, en 2024 et 2025, un féroce bras de fer avec les créanciers d’Altice France (dont les principaux sont les fonds BlackRock, Pimco et Fidelity), pour réduire sa dette et ouvrir la voie à une vente de sa filiale SFR, l’homme d’affaires fait dorénavant feu contre ses prêteurs dans tous les autres pays.
Dans un communiqué du 26 novembre, Optimum (ex-Altice USA), son opérateur aux Etats-Unis, indique avoir porté plainte contre ses principaux prêteurs – dont les fonds BlackRock, Apollo et Ares Management – pour « pratiques anticoncurrentielles ». Le numéro quatre du câble dans le pays accuse ces « institutions financières » d’« entente illicite » visant à « bloquer [son] accès au marché du crédit ». Interrogé, le groupe se refuse à tout commentaire.
Cette attaque est survenue deux jours après une autre offensive de M. Drahi contre les prêteurs d’Altice International, maison mère de ses opérateurs en Israël, au Portugal et en République dominicaine : son état-major a annoncé une opération transformant les activités portugaises et dominicaines en « filiales sans restriction », les mettant par conséquent hors de tout contrôle des créanciers.
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