Dans moins d’un mois, Donald Trump retrouvera la Maison-Blanche.
Même s’il s’apprête à reprendre le costume de président, ses derniers propos conservent les accents provocateurs de la campagne.
Pour ses vœux de Noël, il a multiplié les déclarations menaçantes à l’encontre du Groenland, du Panama ou encore du Canada.
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LE WE 20H
Il l’avait promis aux Américains pendant sa campagne. « Nous allons rendre à l’Amérique sa puissance », répétait encore Donald Trump devant une foule enthousiaste à Phoenix (Arizona), le 22 décembre, « allez, joyeux Noël et bonne année ». À en croire ses dernières déclarations, la bonne résolution 2025 de celui qui sera de retour à la Maison Blanche le 20 janvier prochain, semble être d’agrandir le territoire américain.
« Nous exigerons que le canal du Panama redevienne américain », annonçait-il lors du même discours, qu’on peut entendre dans la vidéo ci-dessus. Les navires américains estiment payer trop cher le péage de ce canal, stratégique pour le commerce maritime, et autrefois contrôlé par les Américains, jusqu’en 1999. « Chaque mètre carré du canal du Panama est panaméen et appartient aux Panaméens », a aussitôt réagi le président de cette petite république d’Amérique centrale.
Je pense que c’est une idée géniale.
Je pense que c’est une idée géniale.
Donald Trump
Mais les rêves de conquête du futur président américain ne s’arrêtent pas là. Lors d’une récente rencontre avec Justin Trudeau, le Premier ministre canadien, venu discuter des droits de douane, Donald Trump lui propose tout simplement d’annexer son pays, avant de réitérer cette provocation sur son propre réseau, Truth Social : « Ils économiseraient largement sur les droits de douane. Je pense que c’est une idée géniale ». Car dans le même temps, il menace le Canada de taxes à l’importation exorbitantes, potentiellement « dévastatrices » pour l’économie du pays, admettait Justin Trudeau.
Menace ou mauvaise plaisanterie à moins d’un mois du retour de l’ancien président à la Maison Blanche ? Ces déclarations ressemblent de plus en plus à des coups de pression. Sa dernière proposition fracassante est de « racheter le Groenland », rien de moins. Un territoire riche en pétrole et en gaz, déjà convoité par Trump en 2019. La réaction du Premier ministre est glaciale. « Le Groenland est à nous. Nous ne sommes pas à vendre et ne serons jamais à vendre », écrit Múte Bourup Egede sur le réseau social X. Irréaliste ? Qu’importe. Avec ces rêves d’expansion à voix haute, le ton est donné. Pour Donald Trump, ce sera « America first », l’Amérique d’abord.