Face aux algues vertes qui pullulent depuis plus de cinquante ans sur les plages bretonnes, le préfet de la région Bretagne doit faire en sorte « de réduire effectivement la pollution des eaux par les nitrates d’origine agricole », ordonne le tribunal administratif de Rennes dans un jugement du 13 mars. Soulignant « la persistance des marées vertes, voire leur augmentation en superficie et en durée », il a relevé l’insuffisance des mesures mises en œuvre par les autorités pour les « réduire durablement ». Nicolas Forray, secrétaire général de l’association Eau et rivières de Bretagne, qui avait saisi le tribunal en octobre 2022, se félicite de cette « victoire » et évoque une « étape » : « ce sera une vraie réussite si la préfecture de région prend des mesures qui conduisent vers une vraie amélioration ».
Deux recours avaient été formés par l’organisation de protection de l’environnement, rappelle le tribunal. Le premier était « dirigé contre le refus du préfet de la région Bretagne de prendre des mesures supplémentaires visant à lutter contre les pollutions causées par les nitrates d’origine agricole », à la suite d’une réclamation de l’association restée sans réponse des autorités. L’Etat estime au contraire avoir agi « conformément à ses obligations de lutte contre la pollution des eaux par les nitrates » et avoir « déjà répondu aux injonctions » résultant de précédents jugements, en intégrant de nouvelles mesures dans son septième programme d’actions régional de 2024.
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